Dans le but de contribuer à la résolution de la crise politique qui secoue le Togo depuis le 19 août 2017, Agbéyomé Kodjo, président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), multiple ses sorties médiatiques pour faire des propositions concrètes. Dimanche dans l’émission “Rencontre & Échange” sur la RTDS, il a de nouveau insisté sur sa proposition de l’équilibrage de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), vu que sa composition ne pose aucun problème.
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En lieu et place de la recomposition de la CENI, Agbéyomé Kodjo (Photo) propose plutôt son équilibrage. A cet effet, il demande à ses frères de l’opposition qui ont encore des places à la CENI d’envoyer leurs représentants pour combler le vide.
“Le mouvement a trop duré. Il faut menant que le gouvernement et la coalition de l’opposition se retrouvent pour s’accorder et équilibrer la CENI. Équilibrer, ça veut dire que nos collègues de l’opposition puissent désigner des gens aux places vaquant laissées à la CENI pour que ces derniers prennent part aux travaux”, a-t-il proposé.
Contrairement aux leaders de la C14, Agbéyomé Kodjo estime que la composition de la CENI actuelle ne pose aucun problème.
“La composition de la CENI ne pose aucun problème. Elle répond à une disposition du code électoral. Si l’on veut le changement de cette composition de la CENI, elle ne peut être changée que par le changement de la disposition du code électoral à l’Assemblée Nationale. On ne peut pas crier dehors que nous volons 8-8 (pour l’opposition parlement et le pouvoir)… Et puis ceux qui veulent la composition à 8-8, ça veut dire qu’on fasse un trait sur les partis extra-parlementaire? Ça posera problème car il y a des partis extra-parlementaires qui sont plus importants que ceux de la C14.”, explique-t-il.
C’est à juste titre que le patron d’OBUTS, invite la coalition des 14 partis de l’opposition à rejoindre la CENI afin de prendre part aux travaux, notamment la reconstitution du fichier électoral.
“Le fichier électoral actuel pose problème. Tout le monde le sait, les togolais le savent, la communauté internationale le sait également. Donc si au moment de la reconstitution du fichier électoral, l’opposition n’est pas présente à chacune des étapes, je crois que nous aurons des problèmes demain. Je crois qu’un fichier électoral, s’il n’est pas fiable et consensuel, peut-être source de problème“, souligne-t-il.
Dans le souci d’éviter tous les problèmes que peut susciter le fichier électoral, le président de la formation politique OBUTS invite tous les acteurs politiques à unir leurs efforts en vue de la reconstitution d’un nouveau.
“Si nous tous avons reconnu que le fichier de 2015 dont on a servi pour organiser les présidentielles n’était pas fiable mais qu’on a trouvé un consensus sur le caractère non fiable de ce fichier, je souhaite ardemment que les acteurs politiques s’associent avec ceux d’UNIR dans toutes les démarches qui doivent conduire à l’établissement d’un nouveau fichier électoral. C’est extrêmement important”, a-t-il insisté.
Pour l’ancien premier ministre, la présence de l’opposition à la CENI s’avère indispensable. Elle permettra à l’opposition de participer et suivre de près le processus électoral afin de donner la chance à tous ceux qui aspirent au changement et au mieux-être de faire leur choix à travers les urnes et avoir gain de causes.
Rappelons qu’OBUTS, parti extra-parlementaire, est représenté à la CENI par Combété Combey.
Esaïe EDOH