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La marche de protestation du Parti National Panafricain (PNP) prévue ce samedi pourrait ne pas avoir lieu. A deux jours de cette manifestation, le torchon brûle déjà entre les autorités gouvernementales et les responsables du parti en ce qui concerne l’itinéraire.
A en croire le ministre de l’Administration territoriale, les itinéraires choisis par le PNP pour sa marche risquent de bloquer le pays.
Dans les cinq villes à savoir Lomé, Sokodé, Bafilo, Anié et Kara, où le PNP prévoit sa manifestation, le point de départ, l’itinéraire et le point de chute ne sont autre que sur la Nationale Nº1.
Suite à ce constat et conformément aux dispositions de l’article 12 de la loi 2011-010fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques, le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi a recommandé une autre itinéraire aux manifestants. Malheureusement ceux-ci se sont opposés aux recommandations.
Et de plus le PNP a boycotté une rencontre convoquée par le ministre de l’Administration territoriale. Pour le Col Yark Damehane, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, ce boycott est un manque de respect à l’autorité publique et devrait être puni.
“Ce refus seul nous suffit pour interdire la marche … Ils se prennent pour qui dans ce pays?” Exprimant ainsi son mécontentement.
Cette marche du PNP dont l’itinéraire n’est autre que la Nationale Nº1, est d’après le ministre Yark loin d’être une simple manifestation politique.
“Nous savons ce qu’ils cachent derrière leurs têtes… Ça ne va pas se passer dans ce pays. On va pas se laisser faire” s’est-il déterminé.
“S‘ils s’en tiennent à désobéir aux recommandations comme prévues par la loi, alors nous aussi nous allons user des moyens conventionnels que l’Etat a mis à notre disposition” a-t-il lancé.
“Pas de marche si le PNP ne veut pas respecter la loi. S’ils s’entêtent ils seront dispersés dès le point de rassemblement. Nous avons donné des instructions ferme à nos éléments” a-t-il prévenu.
Le PNP qui est un parti politico, ethnico-religieux d’après le ministre Yark, ne peut pas être au-dessus de la loi.
“Toutefois, s’ils acceptent suivre nos recommandations alors ils auront tous nos soutiens. Nos éléments seront à leur côtés pour les protéger” a rappelé le patron de la sécurité des Togolais.
Rappelons que la marche du parti au pouvoir prévu le même jour est reportée à une date ultérieure.
Esaïe E.