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Face à l’ampleur de la crise politique et pour éviter le chaos, les voix se sont élevées de par le monde pour appeler les acteurs politiques au dialogue. Le gouvernement, pour sans doute décrisper la situation et apaiser les esprits a fait le pas en annonçant l’ouverture d’un dialogue.
C’est à travers un communiqué lu au journal de 20H de la TVT que le gouvernement a annoncé la libération de 42 détenus jugés et condamnés dans les récentes manifestations politiques sur les 400, la levée du contrôle judiciaire à l’encontre de Jean Pierre Fabre dans l’affaire des incendies et l’ouverture du dialogue recommandé par la communauté internationale. Selon le communiqué, il s’agit d’un pas en avant pour sauvegarder la paix.
“En plus de ces mesures d’apaisement, le gouvernement prend également les dispositions nécessaires pour l’ouverture, à Lomé, d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise et espère donc que tout ceci conduira les partis politiques concernés à agir avec la plus grande retenue et responsabilité et à œuvrer pour l’intérêt national par la sauvegarde de la paix et de la cohésion nationale“, indique le communiqué.
Cette décision prise par le gouvernement, intervenue à la veille des trois jours de manifestations de l’opposition pour réclamer entre autre le retour à la constitution de 1992 et le vote de la diaspora. Cette décision, au lieu de réjouir les togolais épris du départ de Faure Gnassingbé du pouvoir suscite plutôt de la méfiance.
Les militants de l’opposition doutent de la bonne foi du gouvernement et appellent ses leaders à rester vigilants pour ne pas tomber dans le piège de ceux qui gouvernent le pays depuis un demi-siècle.
Pour l’heure les 14 partis de l’opposition ne se sont pas encore prononcés sur les annonces dites d’apaisement du gouvernement mais ils maintiennent le mot d’ordre de manifestation dans la rue qui commence ce mardi sur l’ensemble du territoire national.
Esaïe EDOH