La première journée du dialogue inter togolais a été longue. Les travaux ont duré jusque tard dans la nuit mais aucune avancée significative n’est enregistrée. Et pour cause, les deux parties n’ont réussi à s’entendre sur le premier point inscrit à l’ordre du jour qui concerne la libération des personnes détenus dans le cadre des manifestations de l’opposition depuis le 19 août 2017 et des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara.
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Après moult retraits pour concertation de tous les côtés, le gouvernement a fini par mettre de l’eau dans son vin en acceptant la libération par grâce présidentielle de 45 personnes sur les 102 arrêtées et détenues dans le cadre des manifestations de l’opposition depuis le 19 août 2017. S’agissant des personnes détenues dans le cadre des affaires des incendies des marchés de Lomé et de Kara, elles seront jugées à compter de mercredi. Les travaux sont suspendus jusqu’à vendredi, le temps de permettre aux parties prenantes de mener des réflexions sur le point abordé aujourd’hui avant la poursuite des travaux. Telle est la conclusion des travaux au terme d’une longue journée.
Plutôt dans la journée, une délégation gouvernementale composée des ministres Gilbert Bawara, Yark Damehane, Payadowa Boukpessi et Pius Agbetomey aurait rejoint les participants au dialogue. Cette délégation selon la même source était convoquée pour exécuter la libération des personnes détenues.
La question de la libération des détenus, a été au cœur d’un entretien d’une demi-heure entre le président Faure Gnassingbé et le facilitateur Nana Akufo Addo, président du Ghana, qui a fait un aller-retour dans les locaux de l’ancien palais de la présidence au cours de la journée pendant que les travaux ont été interrompu.
Le président ghanéen reprend la direction du Ghana cette nuit et les travaux pourront se poursuivre vendredi avec ou sans lui.
Esaïe EDOH