Au terme du deuxième jour du dialogue inter togolais, pouvoir et opposition se sont convenus à une trêve de deux semaines, histoire de mener des réflexions sur la suite des échanges. Ces deux semaines loin de servir de réflexion, ont plutôt permis aux protagonistes de faire montre de leur radicalisme. En témoigne, la menace de la coalition des 14 partis de l’opposition de renouer avec les manifestations de rue dans les prochains jours.
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“… c’est avec consternation qu’elle a appris, que dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 février, des militaires ont passé à tabac les populations de Kparatao, village d’origine du président du PNP ; une attitude contraire à l’esprit d’apaisement souhaité par tous. Pire, le jeudi 1er mars, le pouvoir nomme les présidents des CELI (Commission Electorale Locale Indépendante), montrant ainsi, par cet acte, sa volonté de continuer à conduire de manière solitaire et unilatérale le processus électorale, malgré la demande contraire émise par le dialogue“, telles sont les raisons qui justifient la reprises des manifestations par la coalition des 14 dans les prochains jours, selon le communiqué rendu public lundi.
Pour la coalition des 14 partis de l’opposition, “cette posture du gouvernement constitue une rupture flagrante et inacceptable avec les engagements pris par le régime dans le cadre des mesures d’apaisement“.
En attendant que la coalition des 14 ne mettent sa menace à exécution, une délégation dudit regroupement politique s’est rendu mardi à Accra, au Ghana chez le président Nana Akufo, qui est d’ailleurs le facilitateur dans la crise politique togolaise dans l’optique de la reprise du dialogue.
Esaïe EDOH
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