A quelques semaines des élections à la Fédération Togolaise de Football (FTF), des voix s’élèvent contre le processus électoral. Face à la presse vendredi 29 décembre 2023, Mawussé Kpowayé, secrétaire général de la Commission Electorale de la Fédération Togolaise de Football (FTF) dénonce des dysfonctionnements dans le processus d’organisation du prochain congrès électif de la FTF. Des irrégularités qui pourraient saper la crédibilité des élections.
Élu le 14 juin 2022, à l’issue de l’Assemblée générale de la FTF, la Commission Electorale a pour tâche, l’organisation, le suivi, le bon déroulement et la supervision du congrès électif de la FTF.
Aussi devra-t-elle veiller à l’application stricte des statuts, règlements et directives de la FIFA et de la CAF puis à l’application des délais statutaires prescrits pour les élections.
Selon Mawussé Kpowayé, secrétaire général de la Commission Electorale de la FTF, plusieurs dysfonctionnements entravent le bon fonctionnement de la commission.
” Au cours de la séance inaugurale de la Commission Electorale en date du premier décembre 2023, j’ai été élu à l’unanimité secrétaire général de la Commission Electorale. Au cours de ladite séance inaugurale, nous avons élaboré le chronogramme avec la convocation du corps électoral le 04 décembre 2023 jusqu’à l’élection le 03 février 2024 à Atakpamé ” a-t-il indiqué avant d’ajouter : ” Durant ce processus d’à peine un mois, nous avons constaté plusieurs irrégularités. Le point C de l’alinéa 1er de l’article 7 nous recommande la stricte application du code électoral de la FTF. Par exemple, l’article 3 alinéa 7 dit qu’en cas d’absence ou d’empêchement du président, c’est le vice qui le remplace. La convocation de la réunion du 27 décembre nous a été envoyé par le secrétaire général de la FTF sur notre plateforme au lieu du président ou de son vice ”.
Pour M. Kpowayé, le secrétaire général de la commission électorale est totalement éclipsé dans son rôle.
” Pour preuve, ce dernier ne détient que le cachet de la commission et ne sait même pas comment les correspondances de la commission sont rédigées ou le cachet utilisé… Tous les documents de notre commission se trouvent entre les mains du président de la commission ou le SG de la FTF ” dénonce-t-il.
Autre dysfonctionnement dénoncé est l’interprétation qu’on tente d’imposer à propos de la fin du délai de clôture des candidatures ou du délai pour compléter les pièces fixées.
” On tente de nous dire que le 25 décembre choisi unanimement était férié alors que nous n’avions jamais fait allusion à des jours francs ni fériés. D’ailleurs, nulle part dans le code électoral, il n’a été fait allusion aux jours francs ” a expliqué M. Kpowayé.
Aussi pointe-il du doigt, le rétropédalage d’un candidat tête de liste, qui s’était retiré de la course électorale. Si ce retrait invalidait aux termes de l’article 11 alinéa 6 toute sa liste de façon automatique, force est de constater son retour dans la course par un courrier le 26 décembre, ce, en contradiction des textes en vigueur.
‘‘ Nous ne sommes pas là pour empêcher quelqu’un d’aller aux élections. Nous sommes là pour dénoncer les dysfonctionnements… Nous dénonçons les irrégularités qui entachent l’organisation des élections. Il y a trop de dysfonctionnements au sein de la commission électorale et demandons qu’ils soient rectifiés ” a indiqué M. Kpowayé.
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