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JEAN-LUC HOMAWOO : “IL N’ Y AURA PAS DE TRANSITION.”

Rédigé par : Gapola

Les Togolais attendent impatiemment l’issue du dialogue ouvert le 19 février entre le pouvoir et l’opposition. Pour une sortie de crise, la C14 propose en plus des réformes constitutionnelles et institutionnelles, une transition politique sans Faure Gnassingbé, l’actuel chef de l’État dont le mandat court jusqu’en 2020. Au Mouvement “Les Templiers”, cette proposition de transition de la C14 sans Faure Gnassingbé relève de l’absurdité. Dans une interview qu’il nous a accordé, Jean-Luc Homawoo (Photo), le Maréchal du Mouvement “Les Templiers”qualifie cette proposition d’illogique et croit d’ailleurs qu’il n’ y aura pas de transition après le dialogue.

Pensez-vous que le dialogue en cours a toujours la chance d’aboutir bien que  les discussions se passent à bâton rompu? 
Jean-Luc Homawoo : On ne peut pas préjuger de l’issue d’un dialogue en cours mais je fais confiance aux acteurs politique et surtout à la bonne volonté affichée très tôt par le Chef de l’État qui de toutes les façons a la clé de l’issue des négociations.
La coalition des 14 partis politiques de l’opposition a au cours du 3è round des pourparlers décidé de renoncer à un retour intégral de la C92, principale revendication depuis le 19 août. Elle réclame désormais la modification de la constitution qui doit se faire au travers des réformes sur 5 points. Aussi, exige-t-elle un gouvernement de transition et proteste contre la candidature de Faure Gnassingbé en 2020. Quel regard portez-vous sur ces nouvelles  revendications de la C14?
De deux choses l’une: ou ils sont dans une logique révolutionnaire, de renversement des institutions républicaines, alors plus besoin de dialogue, où ils sont dans une logique républicaine, alors leur offre est inacceptable. Une transition s’impose lorsqu’on change l’ordre institutionnel, ce qui était par exemple le cas dans les années 90. L’opposition est toujours nostalgique, en retard de 30 ans. En 90, elle était demeurée dans les moments de l’indépendance de 1960, à l’horizon 2020, ils sont en 1990. Il n’y aura pas de transition. La meilleure formule pour eux c’est de reprendre à leur compte, avec un retard de 10 ans, les termes de l’accord RPT/UFC. 
A la suite de la coalition, c’est le leader national du PNP, Tikpi Atchadam qui dans une accordée à nos confrères de radio Avulété remet les pendules à l’heure. M. Atchadam parle d’un gouvernement de transition sans Faure Gnassingbé. Que pensez-vous de la position du président national du PNP? 
C’est un rêveur ! Cela ne s’est fait nulle part ailleurs, même pas au Bénin avec Mathieu KEREKOU.
Est-ce que par hasard, à votre niveau, vous savez pourquoi le Chef de l’État a toujours du mal à se prononcer sur sa représentation ou non à la présidentielle de 2020?
Je ne connais aucun chef de l’État en poste qui s’est prononcé pour sa candidature à 2 ans des élections. Pour le moment, selon l’ordre républicain en vigueur, il est citoyen comme tout le monde et dans l’actuelle constitution, je rappelle qu’il n y a pas de limitation de mandat. On ne peut que s’interroger en la matière que sur ce qui existe.
Avez-vous quelque chose à dire à ces activistes qui  sur les réseaux sociaux commencent déjà par crier victoire de la formation politique qu’ils défendent comme si le dialogue était un tournoi de football?
Quelqu’un a dit que pour une équipe nationale, il y a autant d’entraîneurs que la moitié de la population masculine de 15 ans et plus, en plus des quelques femmes passionnées de football. Mais celui qui décide, c’est le seul entraîneur de la sélection. Et puis avant le sifflet final, chaque supporter crie victoire. Cela fait partie du jeu politique.
Au dialogue, il a été décidé de la mise en veilleuse du processus électoral. Mais à la CENI on annonce la mise en place des Comités des Listes et Cartes. N’est-ce pas une violation de l’accord du dialogue de la part du gouvernement?
Personnellement, nous pensons qu’il s’agit d’un grain de sable glissé dans la machine administrative qui sera très vite ôté. Je crois en la bonne foi de la mouvance présidentielle. Ils n’avaient pas un pistolet sur la tempe pour accéder à cette concession. Donc on ne peut pas douter de leur bonne volonté.
La rédaction

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