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La coalition des 14 partis de l’opposition joint l’acte à la parole. Comme indiqué au lendemain du 4èm round des discussions du dialogue inter-togolais, elle annonce pour ce mois de juillet une série de manifestations de 7 jours sur l’ensemble du territoire national y compris les villes de Mango, Bafilo et Sokodé.
Après un moment de tractations diplomatiques, la coalition annonce la reprise de ses manifestations publiques. Ces manifestations qui vont s’étendre sur 7 jours seront marquées par des meetings de sensibilisation et d’information et des visites aux personnes détenues en prison dans le cadre des marches de l’opposition.
Cette reprise des manifestations, à en croire un communiqué de la coalition, fait suite aux recommandations des facilitateurs en date du 27 juin 2018, qui invitent “le gouvernement à garantir le droit et la liberté de manifester en toute sécurité sur l’ensemble du territoire national”.
Ainsi, la coalition annonce des visites aux détenus de la prison civile de Sokodé et de Lomé respectivement le 12 et le 19 juillet prochain.
Les 13, 14, 21, 28 et 29, elle convie les populations à des meetings d’information et de sensibilisation dans les villes de Lomé, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Bafilo, Sokodé et Mango.
Ces meetings, indique le communiqué “permettront aux populations de recevoir des informations appropriées au renforcement de leur détermination à obtenir le retour à la constitution de 1992 dans sa version originelle, les réformes institutionnelles, la révision du cadre électoral y compris le droit de vote des togolais de la diaspora, la libération des manifestants arrêtés dans l’exercice de leur droit constitutionnel et la levée de l’état de siège fait des villes de Mango, Bafilo, Sokodé, Tchamba ,Kara et des quartiers de Lomé“.
La reprise des manifestations, c’est aussi une manière pour l’opposition de mettre la pression sur les chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO qui formuleront des recommandations aux acteurs politiques togolais le 31 juillet prochain à Lomé, en vue d’une sortie de crise.
Esaïe EDOH