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Pour avoir publié un rapport sur la violation des droits de l’homme accablant le pouvoir de Faure Gnassingbé, Me Célestin Agbodan, président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) est sous menace d’une poursuite judiciaire. Mais ce dernier n’est pas prêt à céder aux intimidations du gouvernement.
Dans un communiqué rendu public jeudi, Me Célestin Agbodan (Photo) dénonce des intimidations et menaces de la part du gouvernement. Et invite toutes les organisations de défense des droits de l’Homme à soutenir la LTDH en cas d’éventuelle poursuite judiciaire.
“Par conséquent, la LTDH dénonce une fois encore cette tentative d’intimidation, de menace, de pression et de discrédit entrepris par le gouvernement à son égard, et en appelle à l’opinion nationale et internationale, aux missions diplomatiques et consulaires accréditées au Togo, à toutes les organisations de la société civile aux plans national et international, notamment la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), Amnesty Internationale, Human Rights Whatch, Le Réseau Ouest-Africaine des Défenseurs des Droits de l’Homme, d’œuvrer aux côtés de la LTDH en vue de la défense des défenseurs des droits humains ainsi que leur porte protection“.
En effet, dans son communiqué du 31 juillet 2018, le gouvernement a zoomé sur le bilan qui a résulté du rapport de la LTDH pour ensuite qualifier ledit rapport de «partisan et dénué de tout fondement objectif », après s’être focalisé sur une étude comparative avec son propre bilan et ceux d’autres organisations de la société civile.
Ce communiqué menaçant du gouvernement, à en croire la LTDH, n’est pas surprenant.
“La LTDH n’a nullement été surprise par cette démarche du gouvernement togolais, coutumier de la dénégation systématique des cas de violation des Droits humains, le contraire nous aurait plutôt étonné étant donné que les autorités togolaises ont toujours critiqué tous les rapports produits par la LTDH depuis sa création sans jamais parvenir à convaincre l’opinion en apportant la preuve contraire”, souligne le communiqué.
La LTDH convaincue de la véracité du contenu de son rapport, se dit prête à se défendre devant n’importe quelle juridiction.
Esaïe EDOH