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LE CHR SOKODE SE MET AU RYTHME DE LA CONTRACTUALISATION

Rédigé par : Gapola

La vague des lancements de l’approche contractuelle dans les hôpitaux publics au Togo se poursuit activement. Après CHR Dapaong et CHU Kara, c’est au tour du CHR Sokodé de rentrer dans la danse de la gestion contractuelle. Une vision du gouvernement pour aider à assainir la gestion des structures sanitaires publiques afin d’offrir des soins de qualité au plus grand nombre.

Le Centre Hospitalier Régional de Sokodé est un Établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière
Le Centre Hospitalier Régional de Sokodé (CHR-S) a été créé vers les années 1920 sous le nom du Dispensaire de Sokodé. Dans  les années 1930, il sera appelé centre de santé “Ambulance de Sokodé”. Après sa reconstruction entre 1977 et 1980 il a pris le nom de “Hôpital de Sokodé”.
Il sera érigé en Centre Hospitalier Régional de Sokodé par les dispositions du décret n° 90-191/PR du 26 décembre 1990 relatif à l’organisation et au fonctionnement des Établissements Hospitaliers de la République Togolaise. Il a une capacité d’accueil de 260 lits dont 220 mis en service en 2017. Le CHR-S est le centre de référence de la région centrale qui désert les cinq districts sanitaires de la Région Centrale pour une population évaluée à plus de 743.000 habitants. Il est également sollicité par les populations des préfectures de Bassar (Région de la Kara), de l’Est Mono (Région des Plateaux) et des pays voisins.

L’effectif du personnel aujourd’hui est de 317 agents dont 148 personnels médicaux et paramédicaux soit 47% et le personnel administratif  et de soutien est de 53%.
En 2017 le CHR de Sokodé a consulté 25.212 malades, hospitalisé 8.228 malades, réalisé un total de 62.909 actes, accouché 1960 femmes et fait 608 césariennes.
Il est à noter que la ville de Sokodé est caractérisée par un pouvoir d’achat très faible, ce qui justifie le nombre de demandes d’aide sociale reçues en 2017 et qui s’élève à 4.699 cas.

« Au nom de tout le personnel de l’établissement, je vous donne l’engagement de tous pour cette nouvelle vision ; cette nouvelle approche car tout le monde sort gagnant. Le personnel adhère résolument à  cette nouvelle approche. Nous avons la ferme conviction que les solutions aux grands problèmes que rencontrent les hôpitaux aujourd’hui passent nécessairement par cette nouvelle approche ; nous y avons foi ». A indiqué Monsieur TCHALLA Kossi le directeur du CHR Sokodé.

« Depuis des années, des investissements sont  effectués par l’Etat dans le secteur de la santé, aussi bien dans les infrastructures, les équipements que dans la formation. Parallèlement, on enregistre un développement impressionnant et continu du secteur privé formel  et surtout informel de soins. On observe également, l’apparition d’ONG de plus en plus nombreuses, l’implication des communautés, celle des entreprises, et la présence des collectivités locales en tant qu’acteurs publics, avec de nouvelles responsabilités qui leur sont confiées.
Cependant, un important fossé sépare les ressources certes limitées injectées dans le secteur d’une part, et les performances des formations sanitaires d’autre part. Ce hiatus, né d’une défaillance de gestion et traduit par une désaffection de la population pour les centres publics de soins,  a conduit le Gouvernement  à mettre sur pied une réforme du mode de gestion de ceux-ci, fondée sur l’approche contractuelle. Le but de la contractualisation est d’harmoniser les ressources par rapport aux prestations et à la satisfaction des populations. Cette approche va  permettre à l’hôpital de dégager plus de bénéfices et d’investir dans un fonctionnement optimum, l’objectif étant la satisfaction de la population et d’arriver à une meilleure gestion des hôpitaux publics », a expliqué le professeur Moustafa MIJIYAWA, ministre de la santé et de la protection sociale.
Après donc le CHU SO, le CHR Atakpamé, le CHP Blita et le CMS de Siou, c’est au tour du CHU Kara, CHR Dapaong et CHR Sokodé de rentrer dans la phase pratique de la contractualisation. Il est à noter que « l’approche contractuelle à la togolaise » est fondée  sur le principe de délégation de la gestion des structures hospitalières publiques  à une entité privée. C’est-à-dire que l’Etat signe un contrat avec une société spécialisée dans la gestion des hôpitaux, à qui il délègue la gestion des hôpitaux. Ce n’est pas une privatisation, comme certains le pensent ou le disent, mais une délégation de gestion. La structure hospitalière reste et demeure publique.

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