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Si tous les projecteurs sont braqués ces derniers moments sur un Togolais, c’est bien le président de la République Faure Gnassingbé. Depuis que le pays s’est embourbé dans une crise socio-politique sans précédent, le premier des Togolais, ne cesse de sillonner tous les compartiments du pays pour s’enquérir des besoins réels des populations qui contestent dans la rue son pouvoir à l’appel des quatorze partis de l’opposition.
Des inaugurations et des lancements de projets par ici, des bains de foule par là. Aussi ses déplacements sur l’ensemble du territoire togolais deviennent plus récurrents quand l’homme ‘’simple’’ s’est rendu compte du désamour entre le peuple et lui. Et ces multiples déplacements constituent le chou gras de la presse nationale. Tout à commencer dans les savanes, et cela a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Quelques semaines après son passage dans cette région, la gigantesque résidence de Défalé qui l’abrite souvent au cours de ces séjours dans les savanes a été ravagée par un incendie le lundi 27 novembre, occasionnant au passage d’importants dégâts matériels.
Selon les informations qui nous sont parvenues, les sapeurs-pompiers de l’aéroport international de Niamtougou dépêchés sur les lieux n’ont pu rien faire face à la flamme d’une rare intensité. Tous les quatre bâtiments du palais seraient atteints par les feux. C’est à peine que quelques meubles ont été récupérés avant la maitrise de l’incendie.
Pour l’heure, nos sources indiquent que, eu égard aux premières observations, l’incendie proviendrait des feux de brousse. surtout quand on sait que cette saison est exactement celle de l’harmattan qui a déjà débuté dans la partie septentrionale du pays.
En attendant les résultats d’une enquête en bonne et due forme, la seule question qui taraude les esprits est de savoir comment l’on peut construire une si grande résidence, qui plus est celle du Chef de l’État, sans pouvoir prendre les mesures de sécurité idoines contre ces éventualités.
Dans cette zone du pays, où les feux de brousse sont des phénomènes récurrents, la moindre des choses aurait été de doter la résidence du Chef de l’État d’un pare-feu. Mettre de cette manière la vie du président de la République en danger, est très préjudiciable pour l’ensemble de ceux qui sont impliqués dans la construction de ces demeures.
Edem KOAMI