En avril dernier, par un arrêté ministériel, le gouvernement togolais a interdit l’importation et la commercialisation du glyphosate au Togo. Mais à ce jour, l’on constate la présence effective de ce produit sur le marché togolais. L’ONG “Les Amis de la Terre”, dans son rôle de veille demande incessamment au gouvernement de mettre en application cet arrêté.
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Au cours d’une conférence de presse animée jeudi à Lomé, “Les Amis de la Terre” ont affiché leur mécontentement vis-à-vis du gouvernement qui malgré la prise de décision d’interdire l’importation et la commercialisation du glyphosate au Togo, laisse toujours les opérateurs économiques commercialiser le produit.
L’application effective de cette décision, à en croire ” Les Amis de la Terre ” permettra de garantir un environnement sain à tous les citoyens, conformément aux dispositions de l’article 3 de la loi 2008-005 du 30 mai 2008, portant loi-cadre sur l’environnement.
“Nous voulons mettre en œuvre des mesures de suivi du communiqué pour son application effective, sensibiliser les commerçants et les utilisateurs des produits chimiques sur la dangerosité, les modes d’emploi des pesticides homologués au Togo, interdire l’importation, la commercialisation et l’utilisation des cultures des organismes génétiquement modifiés (OMG) au Togo, promouvoir l’agro écologie et l’agriculture biologique, investir aussi dans la recherche de mesures alternatives aux pesticides chimiques “, a souligné Elom Kokou Amegadze, directeur exécutif par intérim de ladite ONG.
En effet, le glyphosate est une molécule pourvue de propriétés herbicides. Seul, il est peu efficace, mais les industriels y ajoutent des produits chimiques pour le rendre plus actif et faciliter son absorption par les plantes. Ce produit pénètre par les feuilles et diffuse jusqu’aux racines. Il s’agit là d’un herbicide total. Il tue toutes les plantes sans distinction, excepté celles qui sont génétiquement modifiées pour lui résister.
L’action du glyphosate sur les plantes, provoque des risques de santé humaine, animale et environnementale.
“L’une des seules grandes études totalement indépendantes de Mosanto l’a classé comme cancérigène probable. Le principe de précaution voudrait donc, au moins par hypothèse, que l’on considère ce produit comme cancérigène probable“, a révélé Elom Kokou Amegadze.
Dans le but de préserver la santé de la population, Les Amis de la Terre invitent le gouvernement togolais à aller plus loin en interdisant aussi l’importation et la commercialisation des OMG.
Esaïe EDOH