Sans surprise, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO renvoient les acteurs politiques togolais à la table de discussion pour sortir le Togo de la crise qui le secoue depuis 4 mois déjà. Cet appel intervient alors que l’opposition souhaite voir la CEDEAO adopter une position claire et sans ambiguë vis-à-vis du pouvoir de Lomé.
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Après une journée d’intenses travaux pour le compte du 52èm sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, aucune décision extraordinaire n’a été prise en ce qui concerne la crise politique togolaise. Une nouvelle fois les chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO ont renvoyé les acteurs politiques togolais à la table de discussion.
Cet appel renouvelé intervient alors que l’opposition togolaise demandait une prise de position claire des chefs d’États de la CEDEAO pour mettre un terme définitif au règne des Gnassingbé. L’appel de l’opposition semble être classé.
Toutefois, ils ont condamné avec la dernière rigueur toutes formes de violences et de débordements enregistrés lors des manifestations de rues, et qui ont occasionné des fois des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Toujours dans la logique d’encourager le dialogue entre les togolais, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont salué les démarches entreprises par les présidents Nana Akufo Ado du Ghana et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire pour convaincre les protagonistes à opter pour le dialogue.
Ils ont félicité les autorités togolaises pour les actes d’apaisement qu’elles ont pris dans le souci de créer des conditions favorables à l’ouverture du dialogue. Ainsi, ont-ils demandé à tous les acteurs politiques à s’engager pleinement et dans les plus brefs délais dans un dialogue inclusif dans un esprit de compromis pour aboutir à “une approche partagée dans la mise en œuvre des réformes dans le respect de l’ordre constitutionnel et des institutions démocratiques”.
Avec cet appel des chefs d’États de la CEDEAO, il est clair que le dialogue s’impose entre les acteurs politiques togolais. Mais reste à savoir si l’opposition écoutera l’appel de la CEDEAO ?
Esaïe EDOH
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