Sur les ondes de la radio mondiale RFI ce jeudi, le Chef de file de l’opposition (CFP), Jean-Pierre Fabre (JPF) a annoncé le désengagement de l’opposition parlementaire à s’associer au projet de loi de révision constitutionnelle introduit par le gouvernement.
Ce désengagement d’après le CFP, relève du fait que la proposition de loi introduite par le gouvernement, bien qu’elle prône un retour à la constitution de 1992, exclu la phrase ” nul ne peut faire plus de 2 mandats “de l’article 59 originel.
La seconde raison, évoquée par le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) est la violation de l’Accord politique global (APG) qui n’a prescrit la limitation de mandat des députés en dehors de celui présidentiel.
“ C’est de la provocation, une manœuvre de diversion visant à désamorcer la tension dans le pays. Cela va plutôt envenimer la situation. Nous allons nous remobiliser pour obtenir ce que nous voulons, le départ du Chef de l’Etat. Nous en avons marre et nous ferons tout pour qu’il s’en aille”, a affirmé Jean Pierre Fabre.
Pour le leader de l’opposition, il n’est pas question de s’associer à un tel projet de loi. Le faire, c’est soutenir le gouvernement dans sa stratégie de refus de mettre en œuvre les engagements qu’il a lui-même pris.
Jean Pierre Fabre (Photo) demande plutôt une modification de la Constitution qui s’appliquerait immédiatement à Faure Gnassingbé. Autrement dit, le départ de celle-ci.
Jean-Pierre Fabre n’est plus en mesure de faire confiance au pouvoir de Faure Gnassingbé qui depuis 11 ans déjà n’a pas respecté un seul de ses engagements politiques.
“Nous avons pris notre destin en main. Nous sommes des Togolais, nous voulons ressembler aux autres peuples. Nous ne voulons plus rester un cas atypique dans la sous-région“, a-t-il relevé
Esaïe EDOH