A la veille de l’ouverture du dialogue inter togolais pour une sortie de crise, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, l’ancien Archevêque de Lomé demande à Faure Gnassingbé, l’actuel chef de l’État, de ne plus se représenter en 2020 et invite la classe politique et les associations de la société civile à la culture de l’intérêt et du bien communs.
En conférence de presse mercredi à Lomé, l’ancien président de la conférence nationale souveraine s’est prononcé sur la crise sociopolitique que traverse le Togo depuis le 19 août 2017. Tout comme la Conférence des évêques du Togo, Mgr Kpodzro (Photo) exige le retour à la constitution de 1992 avec toutes ses conséquences “juridiques” comme le réclame le peuple dans la rue.
“En toute humilité, je réitère la demande de la réhabilitation de la constitution de 1992 dans son intégralité, avec toutes ses implications juridiques, et des élargissements enrichissants si nécessaire. Ce qui suppose que notre Chef de l’Etat finisse complètement, convenablement et dignement son mandat actuel, et accepte de ne plus se représenter aux élections de 2020, ce qui sera tout à son plus grand honneur” a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il demande aux participants au dialogue de faire preuve de patriotisme en contribuant au dénouement de la crise.
“Aux partis politiques et autres associations de la société civile, je demande le culte de l’intérêt et du bien communs, au lieu de l’esprit partisan du « moi ou rien » dont ils nous ont fait la démonstration jusqu’à maintenant, preuve des démons, esprits du mal, habiles à diviser pour régner” a-t-il poursuivi.
Reste à savoir, si l’appel de cette autorité morale qui a un moment donné de l’histoire du Togo a joué un rôle non négligeable sera entendu par les protagonistes de la crise ?
Thierry AFFANOUKOE
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