L’affaire fait grand bruit et continue de diviser les populations de Mission-Tové et de Kovié. Depuis le 22 novembre 2017, quand par décret n°2017-13/PR du 15 novembre 2017, le gouvernement attribuait le chef-lieu de la commune de Zio-2 au canton de Kovié au détriment de Mission Tové, plus rien ne va entre les deux cantons voisins. Cette décision qui va à l’encontre du vote des députés sur les 116 communes au Togo passe mal à Mission Tové. En meeting samedi à Ablomé pour la 3e fois consécutive, la population de Mission-Tové, un canton situé dans la préfecture de Zio (environ 30 km de Lomé), ont invité le gouvernement togolais a annulé sa décision pour ne pas saper le vivre ensemble entre les deux cantons et surtout de préserver la cohésion sociale en rectifiant ce qu’elle qualifie d’injustice.
« Quand il s’est agi de représenter la vallée du Zio à Dakar en 1953 à l’époque coloniale où le général de Gaulle de France devrait effectuer un voyage sur le Sénégal, c’est le Chef canton de Mission-Tové d’alors Jean Bernard Kpelly Kutonou qui a représenté toute la vallée », a-t-il affirmé avant d’ajouter « le 14 avril 1893 Mission-Tové a ouvert ses portes à l’Église évangélique presbytérienne du Togo. Aujourd’hui cela fait 125 ans. Mission-Tové est donc le berceau de l’Église évangélique au Togo » a-t-il soutenu.
« Nous lançons un appel au Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités. Ce qui se passe actuellement est une bombe à retardement qui va saper la cohésion sociale, le vivre ensemble et le bon voisinage entre nos communautés », a indiqué Eli Goka-Adokanou, un des jeunes cadres de Mission-Tové.
Aussi prévient-il que des actions d’envergure seront menées dans les tous prochains jours jusqu’à la rectification de cette injustice.