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Les manifestations populaires de l’opposition pour réclamer le retour à la constitution de 1992, le vote de la diaspora et le déverrouillage des institutions de la République, suscitent des polémiques avec des fortunes diverses quant aux chiffres de participation des manifestants.
Les chiffres du ministère de la sécurité et de la protection civile diffèrent de ceux des organisateurs des manifestations. Depuis le 19 août, date du début des manifestations de l’opposition, le Col Yark Damehane, ministre de la sécurité, se livre à un exercice difficile et ardu du nombre des manifestants. Mais la plus part des temps, ses chiffres sont loin derrière ceux annoncés par la coalition des quatorze partis politiques de l’opposition, organisatrice des marches de protestation contre le pouvoir de Faure Gnassingbé.
Qui dit alors la vérité? Loin de nous embourber dans ce débat qui a intérêt à être relevé par une dose de moralité (secret de polichinelle), ce qui importe pour le Pasteur Edoh Komi, le président le Mouvement Martin Luther King (MMLK), la Voix des sans voix et qui est la vérité irréversible reste et demeure le cri de détresse d’une partie du peuple.
Ce qui dérange et démoralise le Mouvement Martin Luther King est surtout quand ces délégués sont sur le terrain en tant que des observateurs préparés à une moralité exemplaire, condamnés à dire rien que la vérité.
Par exemple dans la semaine du 7 au 9 novembre 2017, À Ahépé (Avé), Gboto et à Tabligbo (Yoto) , à Afagnan (Bas Mono ), Vogan (Vo ) Aného (Lacs ) où les gens ont manifesté, les chiffres sont vraiment en guerre .
La solution n’est pas la guerre des chiffres mais le règlement des problèmes. Pour le MMLK, que la prochaine sortie des ministres du gouvernement sur les médias apporte des solutions et non le nombre de personnes ayant participé à la manifestation.
Nous osons croire que c’est le but ultime du dialogue qui est annoncé. Et ce sera la clé de voûte pour la normalisation des affaires dans notre pays.
Edmond VIDZRO