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SITUATION PRÉOCCUPANTE DES GROSSESSES PRÉCOCES ET DES AVORTEMENTS DES ADOLESCENTS AU TOGO : LA PARTITION DE L’ATBEF AUX COTES DE L’ÉTAT POUR AMÉLIORER LA DISPONIBILITÉ ET LA QUALITÉ DES SERVICES SSR/PF

Rédigé par : Gapola

Afi D. devrait avoir son BEPC cette année, à l’âge de  17 ans et entrer au Lycée technique  pour étudier l’informatique, comme elle en rêvait. Hélas, ce sont plutôt ses jumeaux, qui vont entamer la maternelle cette année, à l’âge de 4 ans. Le rêve de la jeune Afi, de devenir développeur d’application, s’est brusquement estompé par une malencontreuse grossesse intervenue dans l’euphorie de son succès au CEPD. Elle avait juste 13 ans…La même année où décéda Antou, sa grande sœur d’une tentative d’avortement qui a mal tourné.

Comme Afi et Antou, la majorité des près  de 2 millions de jeunes et adolescents togolais a fait l’expérience de sexualité précoce et de rapports sexuels non protégés dont la plupart ont été victimes d’infections aux IST/VIH-sida, de maternité  précoce, d’avortements clandestins qui constituent  aujourd’hui un défi pour la jeunesse, de plus en plus  en proie à l’abandon scolaire, aux accouchements difficiles, aux fistules obstétricales, voire à la mort. Selon les estimations  du logiciel Spectrum en 2014, chaque jour, 2 (deux) femmes meurent suite à une complication liée à la grossesse, à l’accouchement ou après accouchement. Concomitamment à cette mortalité, on relève la survenue de fistules obstétricales ou autres invalidités chez la femme. Cette situation est sous-tendue et entretenue d’une part par l’accessibilité encore limitée des populations à des services de Planification Familiale et de Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence (SONU) de qualité.
Réagissant à cette situation  qui hypothèque l’avenir de la jeunesse, l’Etat togolais a pris diverses mesures dont la loi sur la santé de la reproduction, la mise en œuvre d’un Plan d’Action National pour le Repositionnement de la Planification Familiale (2013-2017) et d’un Plan National de Lutte contre les Grossesses et Mariages chez les adolescentes en milieu scolaire et extrascolaire  (2015–2019) pour protéger et améliorer la santé génésique des adolescents et des jeunes.
En rappel,  selon l’Article 29 de la   Loi SR No 2007-05,
«  Les soins et services de qualité en santé de la reproduction pour tout jeune et adolescent visent à :
– préserver le jeune et l’adolescent des grossesses non désirées, des avortements clandestins, des maternités précoces et des IST/VIH/SIDA ;
– promouvoir la santé du jeune et de l’adolescent en milieu scolaire, universitaire et extrascolaire ;
– prendre en charge les comportements à risque tels que : l’alcoolisme, la toxicomanie, la délinquance et la prostitution. »
En effet, le droit à la planification familiale fait profiter pleinement aux femmes d’autres droits, notamment les droits à la santé, à l’éducation et à une vie digne.
Aussi, le Togo a-t-il  pris des engagements importants  auprès des  instances internationales à l’horizon 2022. De ces engagements on retiendra, l’élaboration d’un nouveau plan d’accélération de la PF au Togo avec pour ambition de porter la prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union de 23 % en 2017 à 35,5% en 2022, l’augmentation progressive de la subvention annuelle  de l’Etat pour l’achat des produits contraceptifs de 125 000 000 FCFA en 2016 à 500 000 000 FCFA en 2022 ou encore la mise en œuvre de l’Education Sexuelle Complète (ESC) en faveur des adolescents et des jeunes dans tous les établissements scolaires d’ici 2022. A cela s’ajoute l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement des produits PF en réduisant les ruptures de stock des produits contraceptifs de 50% aux points de prestations de services entre 2017 et 2022. L’objectif global est de garantir aux Togolais  un accès universel aux services de santé reproductive, notamment la planification familiale, qui peut par ricochet, accélérer les progrès du pays en termes de réduction de la pauvreté et de réalisation des objectifs de développement mondiaux.
L’Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF), affiliée à la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF), est partie prenante de toutes ces initiatives et œuvre de façon stratégique aux côtés du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale pour améliorer la disponibilité, la qualité et l’accès des services SSR/PF pour les adolescents et les jeunes. Cette intervention  cadre bien avec la vision de l’Association à savoir : « Une société togolaise où tous les droits fondamentaux des hommes, des femmes et des jeunes en SSR sont garantis ; chaque individu jouit d’une bonne santé sexuelle et reproductive ; chaque enfant qui naît est désiré ; les populations vivent à l’abri des ravages des IST/VIH/SIDA. »
Toutefois, malgré l’engagement concret de l’État soutenu par des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, la situation de santé sexuelle et de la reproduction des jeunes et adolescents reste un défi constant à relever.
Grossesse précoce et avortement : 17% de jeunes et d’adolescentes concernées
Le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2010 au Togo indique que sur une population générale de 6.191.155 habitants, 1.899.372 sont des jeunes et des adolescents âgés de 10 à 24 ans ; soit près de 31% de la population. Le taux de grossesse chez les adolescentes (parmi celles âgées de 15 à 19 ans) est de 17% et près d’un tiers des femmes entre 15 et 49 ans sont mariées ou en couple avant l’âge de 15 ans (DGSCN, 2012). On estime qu’une adolescente sur 10 expérimente son premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans (DGSCN, 2012). De plus, une étude menée par le Programme des Nations-Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) a révélé un taux de prévalence du VIH de 1.3% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, avec une prévalence de 1.6% chez les femmes et 0.9% chez les hommes (CNLS-IST, 2014).
Comment comprendre qu’autant de jeunes et adolescents, de toutes conditions économiques et sociales, soient ainsi victimes d’infections aux IST-VIH/Sida et de grossesses non planifiées ?
Connaissance et accès limités aux services en matière de santé de la reproduction et de la planification familiale, la racine du mal 
En 2015, l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF), en collaboration avec l’Unité de Recherche Démographique (URD),  a mené à l’Université de Lomé   une étude  sur le niveau des connaissances, les comportements et attitudes des étudiants vis-à-vis de la Santé de la reproduction (SR) et  l’audience de la médecine préventive au sein de l’Université de Lomé pour faciliter  l’accès de la communauté estudiantine  aux services santé de la reproduction et contraceptifs.
L’étude a touché 1376 étudiants dont 639 étudiantes et 737 étudiants des 13 facultés, écoles et instituts du campus universitaire de Lomé. Le but est d’identifier les déterminants de l’accès des étudiants aux services de santé de la reproduction et de la planification familiale et de  fournir des évidences pour le plaidoyer en vue de la promotion de l’accès aux services SR/PF dans la communauté estudiantine  de Lomé.
De l’analyse des données, il ressort que 73,1% des étudiants ont une fois entendu parler des méthodes contraceptives. Mais, leur connaissance des méthodes de planification familiale est très limitée.
Pour ce qui est des rapports sexuels, 66,2% des enquêtés ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles. Parmi ces derniers, 63,0% des étudiants ont eu leur premier rapport sexuel entre 15 et 19 ans et 8,6% l’ont eu avant leur quinzième anniversaire. Quant à l’utilisation des méthodes contraceptives, 56,6% des enquêtés, tous sexes confondus, n’ont jamais utilisé une méthode contraceptive.
Au sujet des grossesses non planifiées, 9%, soit 124 des étudiants enquêtés ont déclaré avoir été victimes d’une grossesse non désirée dont 27,8% sont intervenues au cours des douze derniers mois qui ont précédé la collecte des données.
Comme il faut s’y attendre, ces grossesses précoces, souvent non désirées,   débouchent sur des maternités précoces, des avortements clandestins, avec de graves conséquences sur la santé et l’avenir de ces jeunes filles, notamment l’abandon de la scolarité, les séquelles liées à l’accouchement.
Pour ce qui est des interruptions volontaires de grossesses (IVG), 6,1% de l’ensemble des enquêtés, soit 84 étudiant(e)s reconnaissent avoir eu recours à cette pratique dans leur vie dont 38,7%% au cours des douze derniers mois avant l’enquête. L’étude montre également que 84,2% de ces IVG étaient dues aux grossesses non désirées.
Même si les avortements sont punis par la loi, sauf en cas de viol, d’inceste ou mettant en danger la vie du fœtus ou de la maman (cf. encadré1), on est conscient que la plupart des interruptions de grossesses se font de manière clandestine. C’est le cas souvent des filles ou garçons ne se sentant pas prêts à assumer la responsabilité de parents ou  des couples aux grossesses trop rapprochées ou encore dans des cas de grossesses de  paternité non reconnue, etc.
Ces informations montrent les risques de maternité précoce, de décès maternel ou d’infections aux IST/Vih/Sida que courent, même les étudiantes, du fait de leurs connaissances et accès limités en matière de planification familiale.
En effet, la contraception aide à prévenir les grossesses d’adolescentes et à maintenir ces dernières dans le milieu scolaire ou d’apprentissage, leur permettant ainsi de développer leurs compétences essentielles et de profiter ultérieurement d’opportunités d’obtention d’un emploi rémunéré.
Agir de façon stratégique pour améliorer la disponibilité et la qualité des services SSR/PF en faveur des adolescents et des jeunes
« La Planification Familiale, bien menée, peut éviter au moins de 30% le nombre de décès des femmes par la réduction du nombre de grossesses (précoces, tardives, rapprochées, élevées, non désirées) ; des avortements clandestins, source de conséquences néfastes ; des personnes qui souffrent des IST/VIH/sida et des individus ou couples qui souffrent d’infécondité ou d’infertilité », selon M. Simtotuna N’Gani de la Direction de la Santé Maternelle et Infantile/PF.
« Une femme ayant accès à la planification familiale est une femme capable de planifier sa vie. Elle peut recevoir une meilleure éducation, obtenir et conserver des emplois mieux rémunérés et ainsi contribuer plus activement à la prospérité de sa famille, de son pays et du monde entier »,  précise Dr Natalia Kanem, Directrice Exécutive de l’UNFPA, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la population le 21 juin dernier.
 « L’amélioration de sa situation financière lui permettra d’offrir une meilleure éducation à ses enfants, créant ainsi un cercle vertueux dont profiteront les générations futures », a-t-elle expliqué.
Dans cette perspective, l’une des stratégies d’intervention de l’ATBEF est l’offre des services de planification familiale comme outil de promotion de l’autonomisation et du plein épanouissement de la femme. .
Aussi, l’ATBEF a-t-elle orienté son quatrième Plan Stratégique 2016-2019  sur quatre axes stratégiques fondamentaux : le plaidoyer pour un environnement favorable à la PF, la communication pour la création de la demande, l’offre de service et la gouvernance et la redevabilité.
En effet, l’ATBEF est une référence en matière d’offre de service à travers ses centres de jeunes, sa clinique principale de Lomé, ses  deux autres cliniques à Atakpamé et à Kara,   ses quatre  sites de planification familiale, ses trois sites d’offre de services aux réfugiés et la clinique mobile pour rapprocher les services des populations. ATBEF mise également sur la  distribution à base communautaire de méthodes contraceptives y compris l’injectable. Des Agents de santé communautaire  formés et équipés, offrent  les méthodes contraceptives injectables, les pilules et les méthodes de barrière, au sein de leur propre communauté, permettant ainsi à la population d’avoir plus facilement accès aux services de contraception et de prévention du VIH et d’améliorer l’état de santé maternelle et infantile.
L’ATBEF offre aussi des soins après avortement dont une de composantes  est la prise en charge de l’urgence, y compris l’évacuation utérine, l’offre de la Pf du post-abortum, etc. « En moyenne 15 cas de soins avortements sont offerts à l’ATBEF par mois », relève Dr Mbortche Bingo, responsable médicale à l’ATBEF.
L’ATBEF s’emploie à étendre désormais ses projets et programmes dans tous les districts sanitaires du Togo. C’est le cas du développement du « Learning Center ». Sur ce chapitre, l’ATBEF entend  apporter  son assistance technique  à d’autres associations membres de l’IPPF-(Région Afrique) et aux organisations de la société civile pour renforcer l’accès et l’offre des services en santé sexuelle et de la reproduction, la prise en charge intégrée des maladies de l’enfance et du nouveau-né (PCIMNE). Sur un autre tableau, l’ATBEF a initié un projet de  «franchise sociale » avec des cliniques privées en leur fournissant l’assistance technique mais surtout l’approvisionnement en intrants dont ces cliniques sont souvent en rupture de stock, toujours dans la perspective de renforcer l’accès et l’offre des services en SR/PF.
En dépit de ces initiatives pour promouvoir la santé sexuelle et la planification familiale, l’absence de l’éducation sexuelle au sein de la famille,   la pudeur liée à la sexualité, l’influence des religions, la honte, les rumeurs sur la contraception, la méfiance envers les méthodes de planification familiale constituent toujours pour les jeunes et adolescents, des obstacles d’accès aux services SR/Contraception.
Informer, éduquer, communiquer
La fréquence des grossesses et avortements   semble aussi révéler des lacunes dans les programmes de prévention, telle que l’insuffisance des conseils. Il faut donc prévenir les grossesses précoces et les infections sexuellement transmissibles et le VIH/sida en suscitant, par la sensibilisation un changement de comportement et d’attitude chez les jeunes  et adolescents afin de leur assurer la relève de demain. L’ATBEF  organise ainsi des séances de sensibilisation et des causeries, dans les centres des jeunes mais aussi dans les établissements scolaires et au niveau des groupes organisés du secteur informel.
Des élèves et autres jeunes extrascolaires bénéficient ainsi de façon anonyme et volontaire,  de  dépistage au VIH, de prise en charge des IST,   d’offre de méthodes contraceptives modernes contre les grossesses précoces et de conseils avisés, afin de mener une vie sexuelle saine et responsable pour se construire  un meilleur avenir. Toutefois, beaucoup de gaps restent à combler pour gagner le pari d’accès aux soins et services de qualité en santé de la reproduction pour tout jeune et adolescent.
Le plaidoyer pour relever les défis
Malgré tout, l’offre de services  en matière de la SR/PF à la population togolaise reste un défi. La prévalence  contraceptive est encore relativement faible : 17% avec un indice synthétique de fécondité  à 4,2%. Les besoins non satisfaits en planification familiale restent très élevés à 32%.
Une importance doit être accordée aux activités de plaidoyer à tous les niveaux pour la mobilisation des ressources tant financières, humaines et logistiques pour concrétiser les engagements pris.
La santé de la reproduction et le droit des individus pour accéder à l’information et aux services de SSR de qualité font partie intégrante des principes directeurs du Plan d’Action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement   et sont reconnus comme étant des facteurs essentiels pour la réalisation des OMD 4, 5 et 6.
Kossi N’BOUKE
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Encadré sur la LOI N°  2007 – 005 SUR LA SANTE DE LA REPRODUCTION.
a)
Article 3. Les soins et services de santé de la reproduction recouvrent :
– l’orientation, l’information, l’éducation, la communication, la recherche, les moyens, les méthodes et de manière générale tous les services en matière de planification familiale ;
– l’éducation et les services relatifs aux soins prénatals, à l’accouchement à moindre risque et aux soins post natals de la mère et de l’enfant ;
– la prévention et le traitement de la stérilité, de l’infécondité du couple et de l’impuissance chez l’homme ;
– la prévention de l’avortement et les soins après avortement ;
– la prévention et le traitement des affections de l’appareil génital ;
– la prévention et le traitement des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/SIDA ;
– la prévention, la prise en charge médicale et psychosociale des fistules obstétricales ; 
– les soins et services de tous les autres secteurs de la santé de la reproduction.
                                              b)
de l’interruption volontaire de grossesse 
Article 42. L’interruption volontaire de grossesse ne saurait en aucun cas être considérée comme une méthode contraceptive.
L’interruption volontaire de grossesse n’est autorisée que sur prescription d’un médecin  et dans les cas suivants :
– lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte ;
– à la demande de la femme, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse ;
– lorsqu’il existe, au moment du diagnostic une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité.
Dans ce dernier cas, le médecin traitant a l’obligation d’informer le couple qui prendra ou non la décision d’interrompre la grossesse.
Le couple, pour prendre sa décision, peut se référer à l’avis d’un collège de médecins qu’il aura sollicité.
Article 43. L’interruption volontaire de grossesse dans les cas prévus à l’article précédent ne peut se faire que dans un centre hospitalier public ou privé ayant la logistique appropriée.
Elle ne peut se faire que par un personnel qualifié ayant des compétences reconnues officiellement par l’État pour la pratique de ce genre d’intervention.
Article 44. Tout auteur, co-auteur et complice d’une tentative d’interruption ou d’une interruption volontaire d’une grossesse dans des conditions autres que celles prévues par la présente loi seront punis d’un (01) à cinq (05) ans d’emprisonnement et de cinq cent mille (500.000) à un million cinq cent mille (1.500.000) FCFA d’amende.
En cas d’invalidité grave et permanente, la peine sera portée au double.
En cas de mort de la victime, la peine sera de cinq (05) à dix (10) ans de réclusion et d’une amende d’un million (1.000.000) à trois millions (3.000.000) FCFA.

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