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Depuis lundi 23 avril dernier, le n°1 du Groupe Bolloré, Vincent Bolloré (Photo) est placé en garde à vue par la police française pour, besoin d’enquête dans une affaire de corruption. Cette garde défraie la chronique et amène certains individus à traiter le patron de Bolloré de tout nom d’oiseau de mauvais augure. Pour situer l’opinion internationale, le groupe, dans un communiqué rendu public le mardi 24 avril, fait part de sa bonne fois à collaborer pour faire triompher la vérité.
En effet, il s’agit d’une enquête relative à des facturations de prestations de communication en Guinée et au Togo sur la période de 2009 et 2010. L’enquête fait suite à une plainte déposée par un ancien collaborateur du groupe, condamné pour détournement d’actifs à 3 ans et 9 mois d’emprisonnement ferme et environ 10 millions d’euros de dommages et intérêts.
Le plaignant dénonce des irrégularités commises par SDV Afrique filiale de Bolloré en Afrique. Des allégations que dément formellement la société multinationale française.
“Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence“, précisé le communiqué.
Vincent Bolloré, patron du groupe Bolloré en acceptant favorablement la garde à vue, veut simplement collaborer avec la justice et donner la version réelle des faits.
“L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations” indique le communiqué, et de poursuivre “les dirigeants du Groupe Bolloré sont heureux de coopérer pleinement avec la justice pour rétablir la réalité des faits“.
Le Groupe Bolloré, qui a toujours fait de la transparence son maitre mot, rappelle que :” Havas dont il est question aujourd’hui, apporte son expertise en communication à des campagnes politiques dans le monde entier depuis plus d’un demi-siècle, et dans des conditions de transparence irréprochables“.
Également, il fait savoir que la partie transport du Groupe Bolloré “a investi en Afrique bien longtemps avant la prise de contrôle d’Havas pour des concessions portuaires dont le succès dépend d’investissements colossaux et nécessite une expertise de haut niveau“.
La multinationale français par le biais du communiqué, précise que c’est grâce à l’expertise reconnue du groupe, ses capacités financières, son réseau industriel, son expertise portuaire depuis plus de 30 ans, les investissements qu’il réalise sur le continent africain (plus de 2 milliards d’euros sur les 8 dernières années dont 360 millions pour la seule année 2017) qui lui ont permis de se voir attribuer des concessions portuaires sur le continent africain.
Par ailleurs, les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le Groupe étant arrivé en seconde position à cet appel d’offres). Une défaillance constatée avant l’élection du président Alpha Condé.
Pour rappel, le Groupe Bolloré est créé il y a 195 ans et fait partie des 200 premiers groupes mondiaux et emploie 80 000 personnes.
Esaïe EDOH