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Togo : Des centrales syndicales de conducteurs mobilisées contre les tracasseries routières et les rackets

Rédigé par : Gapola

Les chauffeurs routiers restent préoccupés par les tracasseries routières et les rackets dont ils sont victimes sur les routes au Togo. Lundi 20 mai 2024, les centrales syndicales des conducteurs routiers dont l’Union Nationale des Conducteurs Routiers Indépendants du Togo (UNCRIT), l’Union Syndicale des Conducteurs Routiers du Togo (USYCORT) et l’Union des Routiers du Togo (URT) ont échangé avec la base sur la question en vue des solutions avec l’autorité compétente.

Les contrôles de routine de plus en plus réguliers des forces de sécurité, notamment de la BM, de la DSR et de la douane, sur les routes au Togo, commencent par agacer les conducteurs sur les routes au Togo.

Face à la situation, les centrales des syndicats des conducteurs routiers ont écouté lundi les chauffeurs routiers pour des solutions.

” Ça fait un bon bout de temps que les chauffeurs se plaignent des comportements des agents de la BM et de la DSR sur les routes. Des fois, il y a d’autres qui sortent délibérément comme bon leurs semble, ce que nous avons dénoncé et cela a cessé. Mais actuellement, c’est la BM, qui reprend le relai ”, a indiqué Yaya Oukpedjo, président de l’USYCORT avant d’ajouter que ” Lorsqu’on arrête nos camarades qui viennent du nord et qui transportent les produits de denrées périssables et les bêtes, on les conduit au Camp de Police de Logopé et souvent les bêtes meurent et les fruits pourrissent alors que durant tout le trajet, ils ont déjà fait l’objet de contrôle de la DSR qui est habilité à nos connaissances. Face à la situation, nos camarades ont voulu grever, mais nous les avons conviés aujourd’hui pour les écouter et recenser leurs difficultés avec les forces de l’ordre afin de les porter à l’endroit de l’autorité compétente. Nous avons aussi profité de l’occasion pour les sensibiliser sur les surcharges et le respect du code de la route ”.

Pour Perezi Daniel, délégué USYCORT, les tracasseries et les rackets sont de trop sur les routes.

” Nous sommes trop traqués et rackettés. Parfois si on prend du cola ou des fruits à Badou pour Lomé, on nous dédouane d’abord à Badou. Ensuite, il y a un poste de sécurité à Agadapé, où on nous fait subir un contrôle avec ce que ça comporte. Arriver au niveau de Ounabè on est aussi contrôlé par les services de la douane. A la descente, il y a le péage que nous devons payer et juste après, il y a encore la douane qui doit nous contrôler. Imaginez déjà, un seul fruit, pris à Badou qui n’a pas encore fait 100 Km mais qui fait plus de trois (3) postes de douanes en l’occurrence Badou, Hihiéatro et Ounabè. Alors qu’après ces étapes, quand nous prenons la voie de Lomé, la DSR et la BM sont là. La DSR prend à Badou, Atakpamé puis à Notsè, ce qui fait trois (3) contrôles pour la DSR. Mais arriver à Lomé, nous retrouvons la BM qui nous amende encore alors que nous avons déjà fait objet de contrôle par la DSR. Finalement, il ne nous reste rien alors que nous avons contracté des prêts pour acheter les voitures. Cela fait que beaucoup d’entre nous ont des problèmes avec les microfinances parce qu’ils n’arrivent pas à solder leur prêt. Nous demandons que cette situation soit revue ” a-t-il dénoncé.

Selon Amévi Houessou, président de UNCRIT, l’idée de rencontrer la base vient des mouvements d’humeur des chauffeurs à Kara.

” Nous voulons que les choses soient réglées de façon pacifique, c’est pourquoi nous sommes présents pour écouter les douleurs de nos camarades afin de les porter au niveau de notre ministre de tutelle pour qu’on nous trouve des solutions. Nous prions nos autorités qu’elles puissent revoir la situation pour qu’une solution durable soit trouvée. Nous avons certes sensibilisé nos camardes sur les surcharges, mais nous allons aussi rapporter leurs doléances aux autorités. Aujourd’hui, nos camarades déplorent surtout le contrôle de la BM, qui pour eux, est un contrôle de trop en plus de celui de la DSR. Donc le contrôle de la BM devient un contrôle de trop qu’ils demandent à l’Etat de revoir. Ça devient un contrôle de trop, et cela risque de créer autre chose ” a expliqué Messan Houessou, président d’UNCRIT

Caleb AKPONOU

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