Troisième jour de garde à vue de Marguerite Gnakadé à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Son arrestation musclée mercredi 17 septembre 2025, par des hommes encagoulés fait réagir l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui exige « la libération immédiate et sans condition » de l’ancienne ministre de l’Armée.
Dans un communiqué jeudi 18 septembre 2025, l’ANC condamne avec la plus grande fermeté cette dérive inacceptable et exige la libération immédiate et sans condition de Mme Gnakadé ainsi que celle de tous les détenus politiques y compris les jeunes kidnappés depuis ces derniers mois.
Selon l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l’enlèvement de l’ancienne ministre des Armées perpétré par des éléments encagoulés relevant de la force publique est une manœuvre du pouvoir de Lomé de faire taire toute voix discordante dans le pays.
« L’ANC exige des autorités togolaises des explications claires sur les raisons d’un tel enlèvement, visant une citoyenne exerçant ses droits garantis par les instruments juridiques internationaux auxquels le Togo est partie », a écrit Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC avant d’ajouter : « Depuis le 2 mai 2025, Madame Gnakadé exprime publiquement son opinion sur la vie politique de notre pays, en mettant en lumière les fautes graves du régime RPT-UNIR, en dénonçant la gouvernance chaotique de Monsieur Faure Gnassingbé et en appelant le peuple togolais à un éveil des consciences et à un sursaut national ».
A en croire M. Fabre, l’enlèvement de l’ancienne ministre des Armées relève de l’arbitraire et cela doit cesser au Togo.
« La gouvernance hors-la-loi du régime RPT-UNIR qui viole systématiquement ses propres lois et règlements, met en danger l’ensemble des citoyens, civils comme militaires, en les exposant chaque jour à l’arbitraire et à l’impunité. Cela doit cesser », a-t-il lancé.
Pour le président de l’ANC, « il n’est pas tolérable que ce régime continue de piétiner impunément les lois et règlements nationaux et internationaux. Il n’est pas tolérable que les caprices de quelques-uns soient érigés en procédures pénales pour tous ».
Appelant le peuple togolais à la mobilisation, à la restauration de la République et au rétablissement de l’État de droit, l’ANC dit « NON à cette nouvelle outrance ».
@Gapola