Le gouvernement a mis en œuvre de grands projets pour développer le secteur agricole qui représente 40% du PIB et fournit 20% des recettes d’exportation au Togo. Ces projets ont pris en compte surtout les infrastructures, les équipements et les intrants agricoles.
A titre d’exemple pour la campagne agricole 2022-2023, il a été constitué un stock de 82 000 tonnes d’engrais subventionnées et 3000 tonnes de semences certifiées pour les producteurs. Les efforts touchent aussi la mécanisation agricole, la maîtrise de l’eau, et l’aménagement des terres auquel il faut ajouter le développement des filières animales.
La modernisation de l’agriculture dont il est question passe aussi par la formation. En 2021, des programmes de formation ont été lancés en faveur des acteurs dans l’agroalimentaire et de l’agrobusiness.
La construction des Zones d’aménagement planifiées (ZAAP) et la mise en œuvre effective du projet des agropoles sont également à retenir. L’agropole de Kara est un bel exemple.
Dans les filières à forte valeur ajoutée notamment le soja et le maïs, les autorités font la promotion de l’entrepreneuriat agricole à travers la création des entreprises agricoles et l’agriculture bio. Plusieurs mécanismes d’accompagnement et de soutien sont disponibles pour promouvoir l’investissement privé dans le secteur agricole.
Le Mécanisme incitatif de financement agricole qui se singularise par le partage de risques (MIFA) s’est transformé en une société anonyme (MIFA SA) qui s’est ouverte au groupe ARISE IIP en 2021 avec l’adoption de nouveaux plans de développement des filières volaille, maïs, riz et tomate avec l’appui des partenaires.
Le MIFA a mobilisé 27 milliards de FCFA de crédits de 211 155 acteurs dont 202 998 producteurs en trois années. L’on note près de 275 000 emplois créés et consolidés et plus 1 450 coopératives de producteurs structurés.
Les femmes et les jeunes occupent une place de choix dans les projets
Des programmes et des projets existent pour accompagner les femmes et jeunes entrepreneurs. La liste est bien longue : le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des Jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) dédié à la promotion. Il a contribué au développement des chaînes de valeur agricole comme la production, l’écoulement des produits, offrant ainsi des opportunités d’emplois aux jeunes.
Par ce biais à la date du 30 novembre 2021, la capacité de 1566 jeunes entrepreneurs, de 3178 groupements et de 31 Petites et moyennes entreprises (PME) a été renforcée.
Le PAEIJ-SP a contribué au financement de 774 jeunes entrepreneurs, de 1457 groupements et de 22 Petites et moyennes entreprises (PME) pour un montant de plus de 18 milliards de FCFA. Il a également concouru à la création de 800 000 emplois directs et saisonniers. C’est grâce à ce projet que les acteurs de la filière manioc disposent depuis 2021 d’une nouvelle unité de transformation, basée à Atakpamé, et financée à hauteur de 1,3 milliards de francs CFA.
A ce mécanisme s’ajoute le Fonds d’appui aux Initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) qui a beaucoup contribué à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes de 18 à 35 ans dans les secteurs de l’agriculture, la transformation agro-alimentaire et la production céréalière. L’on retiendra également le produit Accès des agriculteurs aux services financiers (AGRISEF), du Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
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