Les incendies dévastateurs qui ont frappé les marchés d’Agoè-Assiyéyé et de Kégué ont laissé derrière eux des commerces réduits en miettes et des familles plongées dans l’incertitude. Devant cette tragédie, l’État, de concert avec des institutions financières, a réagi avec célérité en mettant en place des crédits d’urgence destinés à soutenir les commerçants sinistrés et à relancer l’activité économique locale.
Dès les premières heures qui ont suivi les incendies, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a fait appel à sa compassion. Il a fait évaluer l’ampleur des pertes et ordonné d’identifier les commerçants touchés. À la mesure de l’impact socioéconomique de ces catastrophes, le pays a accordé une attention particulière aux petits entrepreneurs, souvent les plus vulnérables, et dont la survie dépend directement de la continuité de leurs activités.
Des crédits adaptés
Face à une situation particulière, il faut des mesures exceptionnelles. Les fonds mis à disposition des personnes touchées par les incendies ont été voulus flexibles et adaptés à leur situation. Ils couvrent l’acquisition de stocks, le remplacement des étals, etc.
En facilitant l’accès rapide à ces financements à un taux préférentiel, le gouvernement a permis aux commerçants de reprendre leur activité sans attendre la reconstruction des marchés. Une lueur d’espoir est rapidement revenue sur leur visage.
Le ministère du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes a dressé un bilan qui couvre la période d’août 2024 à août 2025. À la suite des incendies des deux marchés, 1 097 crédits indemnisés sont revendiqués. Ils ont été accordés à la cible pour un montant de 212,8 millions de francs CFA.
Selon le même département, 38 524 crédits au total d’une valeur de 3,2 milliards de francs ont été accordés aux activités génératrices de revenus (AGR) et les très petites et moyennes entreprises (TPME) ont bénéficié de 618 financements qui représentent un montant de 857,5 millions de francs sur la même durée.
Solidarité et relance économique
Ces crédits ont un effet positif. En relançant les ventes, ils stimulent les échanges, favorisent le retour des clients et créent un climat de confiance nécessaire à la revitalisation des marchés. Les commerçants retrouvent progressivement leur autonomie, et les marchés, cœur vibrant des communautés urbaines, reprennent vie.
À Assiyéyé, un espace provisoire (Togo Grain) a été trouvé et mis à disposition des femmes le temps que le lieu touché par l’incendie soit réapprêté. C’est une réaction prompte qui illustre la capacité du Togo à répondre efficacement aux crises et à protéger ses acteurs économiques. Qu’il n’échappe plus à personne que ces crédits représentent bien plus qu’un soutien financier, c’est le souffle du renouveau, une promesse de continuité et la preuve que, même après le feu, l’économie et l’espoir peuvent renaître.