Les millionnaires de demain ne seront pas forcément détenteurs de diplômes supérieurs. Dans un monde bouleversé par l’Intelligence Artificielle (IA), la valeur ne résidera plus uniquement dans les bureaux climatisés, mais dans les compétences réelles, utiles et non automatisables.
Lorsque le PDG de NVIDIA, Jensen Huang, souligne que les plombiers, électriciens et artisans qualifiés constitueront la nouvelle classe de richesse, il met en lumière une vérité profonde : l’IA peut remplacer des tâches intellectuelles répétitives, mais elle ne peut ni réparer une maison, ni bâtir une économie réelle.
À la jeunesse, le message est clair : il ne s’agit pas de mépriser l’université, mais de sortir du fétichisme du diplôme. S’endetter pour des formations déconnectées du marché n’est plus une garantie de réussite. L’avenir appartient à ceux qui maîtrisent un savoir-faire, créent de la valeur tangible et répondent à des besoins concrets.
Les métiers manuels, techniques et artisanaux deviennent stratégiques à l’heure où une grande partie du travail de bureau est automatisable, standardisée et fragilisée. La dignité du travail productif doit être réhabilitée.
Pour l’Afrique, c’est une opportunité historique. En investissant dans la formation professionnelle, l’apprentissage, l’entrepreneuriat technique et l’innovation locale, nous pouvons bâtir une classe moyenne forte, indépendante et créatrice de richesse.
Former des bâtisseurs plutôt que des chômeurs diplômés : voilà le vrai chantier.
C’est cette vision pragmatique, tournée vers l’avenir et la souveraineté économique, que nous devons assumer collectivement.
Innocent KAGBARA







