L’éducation étant un service public par nature, ne pouvant pas faire l’objet d’une délégation à un concessionnaire privé. C’est l’une des fonctions régaliennes de l’État. Le système éducatif togolais n’échappe pas à une telle exigence. Les universités publiques incarnant l’enseignement supérieur par excellence sont définies juridiquement comme des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.
La qualité de l’enseignement supérieur au Togo laisse à désirer, laissant entrevoir de piètres performances voire insatisfaisantes. Cela témoigne de la place qu’occupent les universités publiques togolaises en matière de qualité d’enseignement comme critère de classement à l’échelle régionale, continentale et mondiale.
Selon les classements récents, l’enseignement supérieur au Togo se trouve dans les profondeurs des classements, une image caricaturale ou apocalyptique de ce dernier. L’échec cuisant des politiques publiques au Togo a pour conséquence directe l’absence de projet de modernisation de l’enseignement supérieur togolais sapant son organisation rationnelle, au point d’aboutir à une anarchie universitaire.
Il faut noter également un manque de contextualisation entre les programmes ou unités d’enseignement enseignés à l’université et la rigueur de la réalité sur le marché de l’emploi. Une triste réalité qui est nécessaire de le souligner.
Le déphasage entre les exigences contemporaines socioprofessionnelles et ce qui est substantiellement transmis à l’étudiant exotériquement est révélateur de la perdition, du déboussolement de l’étudiant apte à s’intégrer dans les milieux corporatifs. C’est donc dans ce contexte extrêmement pathétique qu’a été transposé par exemple le système (LMD) rendant beaucoup plus complexe le système dans l’univers embryonnaire dans lequel il régnait.
Il est aujourd’hui urgent de trouver des solutions pour y remédier, si le Togo veut se conformer aux exigences des objectifs du développements, du changement radical de notre société et la production d’une classe élitiste capable de faire face aux défis contemporains.
L’amélioration effective de notre enseignement supérieur passe également par un renforcement des capacités du personnel administratif, une bureaucratie beaucoup plus axée sur la performance afin d’éviter des lenteurs administratives, se doter des technologies d’informations et de communications, une vision des évolutions capacitaires des facultés.
Il serait intéressant d’accroitre une connaissance livresque des étudiants à travers une fourniture des bibliothèques en livres nouvellement édités. Le malaise est grand, notoire, symbole de notre sous-développement et l’État doit désormais jouer son rôle d’état providence avec un interventionnisme beaucoup plus accrue dans l’enseignement supérieur.