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Obsèques de Bawa Ali: le gouvernement absent, le SARIAC fait sa part

Rédigé par : Gapola

Décédé le 16 octobre dernier à l’âge de 69 ans, l’artiste musicien togolais, Ali Bawa, a été conduit à sa dernière demeure le week-end dernier à Bassar. A cette occasion, des artistes réunis au sein du  Syndicat des Artistes Interprètes Auteurs et Compositeurs du Togo (SARIAC), lui ont rendu un vibrant hommage.

Comme un seul homme, les artistes membres de SARIAC ont marqué de leur présence aux cérémonies funéraires de leur collège. La délégation du SARIAC, était conduite par sa secrétaire générale,  Laurence Montcho. Celle-ci dans son intervention n’a pas manqué de faire part de l’émotion des artistes suite à l’annonce du décès du “doyen Bawa”.
C’est avec peine, douleur et consternation que nous avons appris au SARIAC le rappel à Dieu de notre frère, le doyen Ali Bawa, auteur-compositeur et interprète très connu dans le milieu de la musique traditionnelle.  Il faisait partie des grands noms qui ont porté au-delà de nos frontières, le nom de notre pays.”, a-t-elle souligné.
La patronne de SARIAC n’a pas manqué également de rappeler les œuvres mémorables de l’illustre disparu.
Ali Bawa a longtemps travaillé à la valorisation du patrimoine musical et linguistique bassar, ce qui n’en fait pas moins un chanteur dans la pure tradition culturelle togolaise. Avec la guitare acoustique, son instrument de prédilection, l’auteur de Bana n’kpine, Yansama/nawoela, ababa, Ki Man Wo a longtemps égayé les Togolais“, a-t-elle rappelé.
En effet, Ali Bawa, véritable guitariste de la musique togolaise a longtemps fait la fierté de la culture Bassar au même titre que Kpanté et Ouyi Tassane.
De son vivant, Ali Bawa a toujours fait savoir que faire de la musique et chanter, c’est valoriser son terroir. Raison pour laquelle il a toujours évité de copier la musique des autres. 
Toute sa force et son originalité se trouvaient dans ce défi  brillamment relevé.
On retient de ce chanteur au grand cœur, son sens de l’autre, sa vision et son combat pour un mieux-être des artistes togolais. La preuve en est qu’il a été de toutes les initiatives de regroupement des musiciens togolais, de l’UNAM au SARIAC.”, témoigne Laurence Montcho.
Ali Bawa, en dépit de son rôle pour la valorisation de la culture et musique togolaise,  n’a pas eu droit à un hommage que ce soit de la part des autorités du pays. A ses obsèques, le gouvernement a brillé par son absence.  Et pourtant il y a seulement quelques semaines, à la mort de Jimi Hope, le gouvernement a rendu un hommage mérité à l’artiste et s’est occupé de l’organisation de ses obsèques. Doit-on alors comprendre que le gouvernement a ses artistes préférés ?
Eza Agbévi

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