La Santé et Sécurité au Travail (SST) préoccupe au plus haut niveau l’UITA-Togo. Samedi 25 novembre 2023, à Lomé, la Coordination Projet Femmes UITA-Togo a formé ses membres et affiliés sur la question. Animée par Adwoa Sakyi, coordinatrice régionale de l’UITA, la formation vise à renforcer la lutte des Femmes UITA-Togo pour plus de SST sur leurs lieux de travail.
Placé sous le thème : ” Femmes UITA-Togo, luttons pour notre visibilité en SST sur nos lieux de travail ”, l’atelier a pour objectif d’accompagner les parties prenantes à faire évoluer la lutte syndicale sur la SST au Togo.
Selon Émilie Viho, coordinatrice Projet Femme UITA-Togo, les différences entre les sexes peuvent affecter les dangers auxquels les hommes et les femmes sont confrontés au travail et la manière et la manière dont ces dangers sont traités.
” Il est donc nécessaire d’évaluer ces dangers après les avoir identifiés à travers une cartographie corporelle et ainsi proposer des actions pour lutter contre la santé et la sécurité des femmes en prenant en compte l’approche genre ” a indiqué Mme Viho avant d’ajouter : ” Notre rencontre aujourd’hui autour de ce thème n’est pas fortuite car ce 25 novembre est la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes ”.
A en croire Yawovi Bissilliou Alawoe, le concept de la SST n’est pas pris en compte dans l’approche genre.
”Généralement, les mesures sont prises pour les hommes et s’appliquent aux femmes… Il faut absolument implémenter l’approche genre dans cette démarche de lutte contre les risques sur les lieux de travail…Au niveau du Togo, les femmes UITA ont décidé de prendre le problème à bras le corps en initiant cet atelier ” a-t-il indiqué.
Quid de l’approche utilisée
Au cours de la formation, la camarade Adwoa Sakyi, coordinatrice régionale de l’UITA a expliqué la Santé et Sécurité au Travail, a organisé des travaux en section sur la cartographie corporelle pour identifier avec les parties prenantes les spécificités genres de la STT et proposer des solutions.
” Nous avons constaté que les lois relatives à la Santé et Sécurité au Travail ne prennent pas suffisamment en compte la spécificité genre. Avec les parties prenantes, nous avons cherché à cerner les spécificités genres en faisant des travaux sur la cartographie corporelle. Sur la base de cette cartographie, nous sommes arrivés à identifier les risques chez les hommes ainsi que chez les femmes. Nous travaillons pour l’évolution de la lutte syndicale afin que ces spécificités soient prises en compte dans les différents textes ” a-t-elle déclaré avant d’ajouter : ” Les syndicalistes en abordant la question de la Santé et Sécurité au Travail doivent impérativement prendre en compte les spécificités genre en tenant compte des réalités des hommes et celles des femmes ”.
@gapola
