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TOGO : DES DÉTENUS EN FIN D’APPRENTISSAGE, EN VOIE DE CERTIFICATION

Rédigé par : Gapola

Dans le cadre du projet « Quartier d’Avenir », un consortium composé  des ONG Handicap International, Village Renaissance et l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP) a organisé mardi, à la prison civile de Lomé, des examens de Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) à l’endroit des détenus spécialisés dans les secteurs d’activités de couture homme ; dame, de coiffure homme ; dame et de tissage de pagne traditionnel. L’objectif est d’offrir un meilleur avenir et faciliter une réinsertion sociale post-incarcération aux détenus.

Première du genre, l’initiative vise non seulement, à renforcer les capacités des détenus mais également à leurs permettre d’avoir à la fin de leurs formations respectives un diplôme reconnu par l’État. Aussi s’agit-il de leurs permettre d’oublier, un temps soit peu leurs soucis quotidiens. 
Selon Idrissou Akibou, le directeur de l’administration pénitentiaire de la prison civile de Lomé, l’initiative est à saluer et permettra de limiter les récidives. 
« Ces détenus  vont sortir de prison en ayant un métier en main et cela permettra de limiter la récidive, les dégâts et fera en sorte qu’ils ne pourront plus revenir pour tel ou telle infraction. Les détenus qui ont purgé déjà leurs peines sont en train de composé à l’extérieur dans les centres.  C’est l’occasion pour la plupart des détenus d’être motivés vu l’engouement autour de l’examen. Ils ne savaient pas que nous y arriverons à organiser un tel concours. Il y a beaucoup de personnes qui manifestent déjà leur désir mais c’est une question de délai », a-t-il souligné.
A en croire Amouzou Alolé Philippe, le chef projet à Handicap International, l’aboutissement de ce projet motivera d’autres détenus à marquer leur adhésion.
« Habituellement, il y a des formations à la prison. Mais on a remarqué une démotivation de la part des détenues pour la raison selon laquelle  les gens pendant des années ont appris le métier à la prison  mais  n’ont pas été sanctionné d’aucun diplôme. Nous avons de ce fait après cette remarque approchez le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui nous a accompagné durant tout ce projet et aujourd’hui c’est devenue une réalité. Les détenus vont passer leurs examens de Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) », a-t-il relevé avant de préciser que « Pour la sélection des détenus bénéficiaires du projet,  nous disposons d’une fiche d’identification qui se base sur des critères de vulnérabilité et celle de la  motivation même du détenu qui devrait avoir passé au minimum trois (03) mois à la prison civile de Lomé. S’il est réellement décidé à continuer la formation, c’est en ce moment que nous l’inscrivons à l’atelier et nous commençons auprès du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle les inscriptions pour que son nom soit inscrit sur la liste des candidats inscrits pour l’examen. Le montant de la formation s’élève à 95 000 FCFA par détenu. Nous travaillons avec la Chambre Régionale des Métiers qui a mis à notre disposition des formateurs et le Consortium prend en charge leurs déplacements ».
Ce projet dont 23 détenus et 5 ex-détenus étaient bénéficiaires, prend fin en octobre prochain.
Cécilia LOGONI

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