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Située à Nukafu dans les encablures de l’essencerie T-Oil sur le boulevard Jean-Paul II, la “Vitrine Produits du Terroir” offre, à la population, des produits agricoles transformés au Togo par de dynamiques entrepreneurs. On peut trouver dans les rayons de la “Vitrines Produits du Terroir”, les denrées suivantes : épices, jus, produits dérivés du maïs, du soja, etc. Ce comptoir agricole, inauguré le 11 juillet 2014, porte la signature de la Coopérative des Transformateurs des Produits Agricoles du Togo (COTPAT) qui s’est donné pour objectif la promotion des produits agricoles transformés au Togo et les porteurs dudit projet. Cette initiative a été l’œuvre du PASA.
Selon Layi Salami, président de la COTPAT, la mise en place de cette vitrine participera à la promotion et à la commercialisation des produits agricoles transformés.
”Les transformateurs sont des génies créateurs. Ils sont parvenus à mettre, sur le marché, des produits de très bonne qualité. Mais ces produits ne sont pas, pour la plupart, connus ; c’est pour cela que nous avons mis en place la présente vitrine pour assurer la visibilité de nos produits en vue de faire leur promotion et leur commercialisation”, avait déclaré Layi Salami, président de la COTPAT.
En inaugurant à l’époque la vitrine, Noël Koutéra Bataka, le secrétaire général du ministère chargé de l’agriculture s’était félicité de l’initiative de la COTPAT qui, selon lui, était dans la droite ligne de la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbe, vision qui consiste à faire, du Togo, une force d’exportation.
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Pour aller à la conquête du marché international, les transformateurs togolais, selon M. Bataka, doivent relever trois défis majeurs : ” le défi de la productivité qui permet d’avoir des produits qui reviennent moins chers ; le défi de la présentation de l’emballage pour avoir une image attrayante pour que le consommateur qui se rend dans un supermarché puisse rapidement être attiré vers le produit ; le défi de la qualité-prix-productivité qui fera en sorte que le transformateur sera compétitif sur le marché“.
Quel bilan peut-on faire au bout de cinq ans d’activités ?
Selon Layi Salami, le bilan est, somme toute, positif.
“Cinq ans après, nous avons un bilan très positif en termes de visibilité et de promotion des produits”, se félicite-t-il.
Seulement le hic, c’est la chute des ventes durant ces trois dernières années due aux travaux d’aménagement sur le boulevard Jean-Paul II.
“Les ventes n’ont pas été ce que nous avions souhaité, compte tenu des travaux qui avaient cours sur le boulevard Jean Paul II, bloquant ainsi l’accès à la vitrine. Les deux premières années suivant l’ouverture de la vitrine, les chiffres d’affaires mensuels réalisés étaient de plus d’1 million de francs CFA. Mais ces chiffres ont connu une baisse sensible de plus de 50% ces trois dernières années”, a-t-il déplore.
Heureusement, depuis l’ouverture de la voie à la circulation, les activités reprennent peu à peu et l’espoir refait surface.
En dépit des difficultés enregistrées çà et là, la vitrine a réussi, en 5 ans, à maintenir 3 emplois stables ; plus de 500 produits fournis par 120 entrepreneurs agroalimentaires (jeunes et femmes) y sont vendus. La vitrine a surtout ouvert une voie radieuse aux primo-entrepreneurs et femmes transformatrices des zones rurales. Grâce à la vitrine, les togolais de la diaspora et les expatriés ont pu découvrir les produits proposés par les initiateurs. Ce projet a, au-delà de tout, permis d’améliorer la vente des produits locaux transformés et l’augmentation des revenus des promoteurs.
“La principale note de réussite de cette vitrine est qu’elle a servi de point de départ pour la création d’autres vitrines dont celle de Kara et celle de la place FAO”, se réjouit Salami Layi.
Créée en 2007 sous l’appellation de ATTPA (Association Togolaise des Transformateurs du Togo), la COTPAT, devenue une coopérative en 2012, vise à faire la promotion des transformateurs des produits agricoles au Togo. Elle compte 21 unités de transformation réparties sur toute l’étendue du territoire national. La coopérative assure la formation de ses membres sur les techniques de transformation pour la qualité des produits, sur la commercialisation et les techniques de marketing. Elle les accompagne également pour l’obtention de financements.
Professeur Picasso
