La 90ème session du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAE) a été ouverte lundi 21 novembre 2022, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Durant quatre (4) jours, les experts africains de l’eau et de l’assainissement vont discuter des propositions pour améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement sur le continent.
Bien que des ressources hydrauliques soient disponibles, leurs mobilisations pour les besoins des populations restent un défi en Afrique.
Selon Sylvain Usher, directeur exécutif de l’AAE, le paradoxe de l’accès à l’eau et de l’assainissement est saisissant. Et bien que l’Afrique ne soit irriguée par 17 grands fleuves et 160 lacs, 330 millions d’Africains, soit 40% de la population africaine n’ont toujours pas accès à l’eau potable.
” Les questions de l’eau et de l’assainissement sont longtemps restées l’une des équations les plus difficiles à résoudre en Afrique. Cela ne devrait plus être d’actualité, car nous avons les ressources humaines de qualité pour les transcender”, a-t-il indiqué.
Ainsi, la 90ème session du CST placée sous le thème : ” Systèmes, Approche et outils innovants pour accélérer l’accès à un service durable d’eau et d’assainissement pour tous” permettra donc de sortir des propositions pour pallier le problème d’accès à l’eau et l’assainissement des populations en Afrique.
L’AAE et ses engagements
Face aux difficultés de l’accès à l’eau potable qui aujourd’hui touchent 2,1 milliards de personnes de par le monde, l’AAE ne manque pas d’initiatives.
Sur le terrain, c’est plus de 350 millions de personnes qui bénéficient de l’impact des activités de l’association pour l’alimentation en eau, dont 285 millions en zone urbaine et 65 millions en zone rurale.
S’agissant de l’assainissement, l’AAE influe sur la qualité des services de plus de 110 millions de personnes en milieu urbain sur !e continent.
Selon Bouake Fofana, ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, les défis sont entre autres liés à la faible maîtrise de l’eau-non-facturée par les sociétés d’eau, la faible maîtrise de la gestion de l’assainissement pour lequel 80% des populations en dépendent.
” Dans nos région la situation ne s’améliorent même pas. Elle s’aggrave parfois avec une démographie non maitrisée avec des maladies hydriques comme première cause de mortalité. Aujourd’hui, nous voulons pour l’Afrique une suffisance en eau potable et en ressources sanitaires. C’est pourquoi nous souhaitons tous que la 90ème session du CST soit l’occasion de finaliser le volet scientifique afin que les solutions trouver pour l’amélioration des services d’eau et d’assainissement des populations soient présentées au prochain congrès de l’AAE” a-t-il souhaité.
A en croire Ahmadou Bakayoko, directeur de SODECI, les défis à relever pour favoriser l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement à tous, sont prépondérants mais pas insurmontables.
@gapola
