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ACI-Togo crée une carrière sauvage à Abatékopé en complicité avec des autorités

Rédigé par : Gapola

Depuis la mise en œuvre de la loi de 2011 par le gouvernement togolais portant sur l’interdiction de l’extraction et de la commercialisation du sable marin, Abatékopé (Préfecture des Lacs) fait partie des villages où les acteurs du domaine se convergent pour le sable continental. Là-bas,  une carrière sauvage est créée à quelques encablures de la voie, mettant sérieusement en mal toute idée de son élargissement. C’est un drame environnemental que vivent  depuis longtemps les riverains face auquel on note une omerta absolue des autorités.
 

L’entreprise  Africaine du Commerce et de l’Ingénierie  (ACI TOGO) est la promotrice de cette carrière qui se situe à moins d’une centaine de mètres de la route nationale N°2, une route d’ailleurs en chantier.
Les experts du domaine disent ignorer les études techniques préalables qui ont été exécutées par les autorités des mines avant l’octroi du permis d’exploitation. Ils craignent le risque d’érosion côtière qui pourrait  engendrer  l’avancée de la mer et surtout l’agrandissement des  villes.
Pour les riverains, il s’agit d’un drame environnemental. Ils disent  ignorer de quels moyens disposent les promoteurs pour fermer la grosse fosse remplie d’eau, quand on aura besoin de l’espace pour un projet de modernisation de la voie.
Comme-ci cela ne suffisait, aux  dernières nouvelles, de gros engins sont encore en train d’être déployés dans la carrière, apprend-on, pour le dragage en profondeur du lac qui est créé et que le promoteur n’a pas la possibilité de fermer à la fin.
Les habitants d’Abatékopé dénoncent un silence coupable des autorités. Beaucoup déplorent que depuis lors aucune sommité de la localité n’ait levé la voix pour remettre l’ACI Togo sur le bon chemin. L’influence administrative est passée par là car il susurre que la création de ladite carrière serait le projet d’un haut placé, natif des Lacs.
Qu’à cela ne tienne,  le  gouvernement, notamment, le ministère des mines et des énergies et celui de l’environnement, doit promptement réagir pour éviter le pire en arrêtant le drame en gestation.  Certes, le besoin en sable existe, mais il ne faudra pas oblitérer les exigences environnementales de son exploitation afin d’éviter d’autres problèmes.
Aného ou carrément la préfecture des Lacs regorge assez de cours d’eau qu’il serait mieux indiqué d’y diriger l’exploitation de sable au lieu de créer des gros trous un peu partout. 
Les bailleurs de fonds qui financent la reconstruction de cette voie, notamment, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union Européenne doivent être très regardants en ce qui concerne tous ces aspects qui empièteront sérieusement tôt ou tard sur la pérennité de l’ouvrage. 
Edem KOAMI

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