Le Gouvernement suit de près la tournure judiciaire que prend l’affaire de corruption où Vincent Bolloré est accusé d’avoir gonflé des contrats de communication pour la présidentielle 2010 du Président togolais, via sa filiale Havas pour s’assurer des avantages fiscaux et d’exploitations du Port Autonome de Lomé (PAL). Mais pour l’heure, le régime de Faure Gnassingbé se réserve de tout commentaire suite à la décision du Tribunal de Paris d’instruire en correctionnelle l’affaire.
En effet, la Juge Isabelle Prévost-Desprez, a refusé d’homologuer tout ce qui concerne Vincent Bolloré et deux de ses anciens bras droits en Afrique en tant que personnes physiques. Selon la Juge les faits étaient trop graves pour être jugés en quasi catimini.
Elle a évoqué “un trouble à l’ordre public et économique”, “une atteinte à la souveraineté du Togo” avant de demander un renvoi devant un tribunal correctionnel.
“La position du Gouvernement est de ne pas commenter une procédure en cours dans les juridictions d’un pays étranger”, a déclaré Akodah Ayéwouadan, Ministre des Médias, Porte-parole du gouvernement togolais.
Notons que c’est pour la première fois de sa carrière, que Vincent Bolloré venait de reconnaître publiquement, à la barre d’un tribunal, des faits de corruption active en Afrique.
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