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Anié : La campagne 2023 contre la traite des enfants se mène aussi contre l’extrémisme violent

Rédigé par : Gapola

Le ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation est en campagne contre la traite des enfants au Togo. Lancée vendredi 1er septembre 2023, à Anié, par Dr Kondoh Kandalé, directeur général de la Protection de l’enfance, la campagne vise à sensibiliser la population sur la traite des enfants pour une lutte efficace contre l’extrémisme violent dans le pays.

Placée sous le thème : “Disons non à la traite des enfants pour une contribution à la lutte contre l’extrémisme violent “, l’édition 2023 de la campagne de lutte contre la traite des enfants qui est la cinquième du genre a mobilisé les autorités préfectorales, communales, administratives et la population d’Anié.

Elle est lancée pour réduire l’ampleur du phénomène de la traite des personnes en particulier celle des enfants dans la région des Plateaux plus précisément à Anié.

Pour Dr Kondoh, représentant du ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, la traite des enfants n’épargne aucun pays.

” Selon les données d’un rapport sur la traite des personnes publiées en 2020 par l’OIDC, 74.514 personnes victimes de traite ont été recensées dans plus de 120 pays entre 2017 et 2018. Et si l’on considère la seule année 2018, le tiers de toutes ces victimes répertoriées étaient des enfants. Ces enfants sont victimes d’exploitation et sont régulièrement détenus, forcés à travailler, privés de salaire et enrôlés dans les groupes armés ” a-t-il déclaré.

Et malgré les efforts du gouvernement, le Togo n’est pas à l’abri du phénomène. Les collectes des données administratives révèlent que les enfants sont victimes de la traite interne que transfrontalière. De 2016 à 2020, l’on recense 4831 enfants victimes de traite dont 1509 cas de traite interne.

“Ces chiffres révèlent à suffisance l’ampleur du phénomène qui nous réunit à ce jour. Les enfants sont encore plus victimes de la traite parce qu’enclin à plus de vulnérabilité. Cela contribue à l’émergence de l’extrémisme violent ” a fait remarquer Dr Kondoh.

Des mesures pour relever le défi

Pour mieux lutter contre le fléau, le gouvernement ne manque pas d’initiatives.

Au niveau transnational, le pays fait partie de diverses conventions dont l’accord multilatéral de lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’Ouest, l’accord de coopération entre le Gabon et le Togo en 2018 en matière de lutte contre la traite des personnes et l’accord multilatéral entre le Bénin, le Togo et le Burkina Faso.

Outre ces initiatives, le Togo a pris d’autres mesures au plan national. Au nombre de ces mesures, l’instauration de la ligne verte Allô 1011 pour la dénonciation des cas, la mise en place d’un cadre de concertation des acteurs de protection de l’enfance, l’instauration d’un conseil consultatif des enfants pour mieux participer aux actions de lutte, la mise en place en 2021 d’une commission nationale de lutte contre la traite des personnes au Togo et l’appui à la réinsertion socio professionnelle des personnes victimes pour ne citer que ces mesures.

Cerner la relation entre traite et extrémisme violent

En effet, pour amener la population à cerner la relation entre la traite des enfants et l’extrémisme violent, plusieurs communications ont marqué la sensibilisation.

Aussi a-t-elle été marquée par des témoignages des victimes et la présentation des dispositions juridiques en vigueur au Togo contre le phénomène.

Caleb AKPONOU

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