Le député Gerry Taama se confie à la presse, après cinq (5) jours, de campagne électorale du double scrutin du 29 avril 2024. Dans un entretien avec des journalistes, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) appelle à l’expérimentation de la constitution révisée de 2019 au lieu de vouloir changer de constitution pour faire basculer le Togo d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire.
Cinq (5) jours, après l’ouverture de la campagne électorale des élections législatives et régionales, Gerry Taama, président du NET garde de bonne impression et salue le climat de paix qui caractérise le processus électoral en cours au Togo.
” J’ai de très bonne impression. Nos équipes et nos candidats sont bien reçus. Dans ma circonscription électorale qui est l’Est-Mono, nous avons fait une très belle campagne suivie d’un méga gala de football et d’une tournée dans l’un des sept (7) cantons avec des populations très enthousiastes. Globalement, il faut reconnaître que ces doubles campagnes se déroulent dans de bonnes conditions ”’ a-t-il apprécié.
Pour ce double scrutin, le NET se positionne comme la troisième force politique en termes d’acte de candidature à ces élections.
” Nous sommes la troisième force en termes de présence des candidats après UNIR et l’ANC. Nous sommes présents à travers 40 listes, à raison de 32 préfectures ” a-t-il indiqué avant d’ajouter : ” Nous sommes le parti de proximité. Sur les cinq dernières années, nous avons soumis 39 interpellations et fait plusieurs centaines d’amendements. C’est notre parti qui a ramené les activités politiques auprès de la population et sur les réseaux sociaux. Aussi, nous sommes un parti de solidarité. En 2020, nous avons transformé notre siège en un atelier de couture de masques pour la population en distribuant énormément de masques et des kits alimentaires pour la population. Nous avons aussi fait des forages et raccordé les populations à l’électricité et à l’eau potable ”.
Quid de la position du NET sur la constitution
Sur la question de la révision constitutionnelle, le NET trouve inopportun cette réforme.
” Notre position est claire sur la question de la révision constitutionnelle. Il n’y a pas d’opportunité, ni d’urgence pour une révision constitutionnelle au Togo. Nous avons eu une révision en 2019. Nous n’avons même pas encore commencé par l’expérimenter. Cette révision répondait à un contentieux politique qui existait depuis au Togo et qui est la question de limitation de mandats et les élections à deux tours. On ne peut pas faire une révision et revenir en 3 ans pour refaire autre chose qui supprime entièrement ce que nous avons fait. Voilà pourquoi nous disons qu’il n’y a pas d’urgence. Prenons le temps d’expérimenter ce que nous avons fait en 2019 durant 10 ans ou 20 ans et si après le peuple le désir, on pourrait le changer”.
Que reproche le NET au régime parlementaire ?
Pour M. Taama, il n’y a ni de bon régime, ni de mauvais régime.
” Ce n’est pas parce qu’on change de régime qu’on aura de l’électricité, des écoles et des hôpitaux. En réalité, c’est un faux problème. Nos problèmes sont sociaux. On ne peut pas les dissimuler en changeant de régime politique ” a-t-il exprimé.
Toutefois, M. Taama dit ne trouver aucun inconvénient à vivre dans un régime semi-présidentiel ou parlementaire si le peuple le souhaitait.
@gapola
