Comme à l’accoutumée, les femmes revendeuses du marché d’Adidogomé ont encore fait le déplacement de leur lieu de commerce lundi matin. Mais chose inhabituelle, elles ont laissé leurs marchandises pour protester et réclamer la réaction de Kossi Aboka, président de la délégation spécial de la préfecture du golfe, qui est resté jusqu’alors muet sur les prises de décisions contestées du consultant recruté pour gérer ledit marché.
En effet depuis un an déjà, le marché d’Adidogomé a été confié à un consultant du nom de Logossou. Celui-ci, d’après les femmes du marché, s’adjuge de tous les pouvoir pour décider du sort du marché et des revendeuses qui en font un cadre de recherche de gagne-pain.
Sa dernière décision qui a suscité la colère des revendeuses est la division du marché en deux. Une partie sera renvoyé de l’autre côté de la voie qui mène à Kpalimé. Le consultant soutien cette décision par la volonté du gouvernement par le biais de la délégation spéciale qui veut tracer une nouvelle voie qui occupera une partie du marché.
De même, le fameux consultant qui suscite tant de mécontentement a réussi à transformer les collecteurs de taxes en des loups pour nuire aux revendeuses qui n’enregistrent qu’un faible chiffre d’affaires.
“Il ne nous considère plus comme des collaborateurs mais plutôt comme des individus à mépriser et à punir à tout prix. Nous nous demandons si c’est un péché que nous avons commis d’avoir exposé à l’autorité compétente les problèmes qui sont les nôtres“, a souligné Abympe Ama, coordinatrice des associations du marché.
Désormais dépassées par les multiples manœuvres du consultant, les femmes du marché ont décidé de se faire entendre et invité le président de la délégation, Aboka Kossi à vite réagir.
“Nous faisons face à une misère galopante dans le marché et les nouveaux tarifs des taxes ne sont plus prenables. Si rien n’est fait, nous risquons d’avoir des problèmes dans le remboursement des prêts que le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) nous a alloués“, a souligné la coordonnatrice.
Ces revendeuses menacent de descendre dans les rues pour manifester si le président de la délégation spécial ne réagit pas pour retirer le consultant.
Esaïe EDOH
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