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GIABA : des parlementaires engagés pour l’intégrité financière et la transparence dans la gestion des ressources publiques

Rédigé par : Gapola

Des parlementaires des États membres de la CEDEAO des Commissions des Finances et du Contrôle Budgétaire (CFCB) renforcent leurs capacités de prévention de la criminalité financière et de gestion des finances publiques. Ils sont formés du 18 au 19 septembre 2025, à Lomé, par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) entre autres sur les cadres juridiques, les normes du Groupe d’Action Financière (GAFI) et les dispositions institutionnelles qui promeuvent l’intégrité de la gestion des finances publiques (GFP).

Ouvert jeudi, par Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, directeur de Cabinet du ministère de l’Economie et des finances en présence de Tchaa Bignossi Aquiteme, président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF Togo) et de Edwin Harris Jr, directeur général du GIABA, le séminaire vise à doter les CFCB d’outils pratiques en vue d’interpréter les rapports d’audit, de détecter les signaux d’alerte et de recommander des mesures préventives et correctives ; faciliter l’apprentissage régional entre pairs sur les bonnes pratiques et leurs défis ; promouvoir une collaboration inter-agences plus étroite entre les CFCB, les institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISCFP), les Cellules Nationales de Traitement des Informations Financières (CENTIF), les agences de lutte contre la corruption, les agences chargées des enquêtes et poursuites pénales, la société civile et les médias ; élaborer des recommandations concrètes en vue de renforcer l’indépendance, la compétence technique et l’efficacité opérationnelle des CFCB.

En effet, les CFCB sont un pilier essentiel des mécanismes nationaux de gouvernance des finances publiques. Elles assurent par la surveillance cruciale en examinant les comptes du gouvernement et des organismes publics, l’examen des rapports d’audit publiés par les institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISCFP) et la formulation des recommandations en vue des mesures correctives.

Elles contribuent également à combler les lacunes systémiques qui favorisent la criminalité financière, à promouvoir un meilleur rapport qualité/prix et à conserver la confiance du public dans les institutions étatiques.

Selon Edwin Harris Jr, directeur général du GIABA, le combat contre la criminalité financière ne peut être gagné par les seules autorités de réglementation et les CENTIF.

« Vous êtes les gardiens légaux des deniers publics. Vous êtes le lien crucial entre les constatations de nos institutions supérieures de contrôle des finances publiques et l’application du principe de redevabilité. Lorsque vous vous interrogez rigoureusement sur les dépenses, exigez des explications et insistez pour que des mesures correctives soient prises, vous faites plus que protéger les ressources des contribuables. Vous désorganisez la machine à corruption, obstruez les pipelines des flux illicites et renforcez les fondations de nos institutions démocratiques. Votre supervision n’est pas une formalité procédurale. Il s’agit d’un impératif de sécurité nationale », a-t-il expliqué.

Pour Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, directeur de Cabinet du ministère de l’Economie et des finances, les Commissions des Finances et du Contrôle Budgétaire des parlements sont au cœur du dispositif de lutte contre la criminalité financière.

« Ce séminaire constitue une opportunité de réfléchir ensemble aux moyens de renforcer la gestion des finances publiques, de consolider le rôle crucial des Commissions parlementaires dans la prévention et la lutte contre ce fléau, tout en renforçant le cadre de la gouvernance économique de nos États », a-t-elle indiqué.

Rappelons que le GIABA, au-delà de sa mission principale de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération (LBC/FT/P), est engagé à promouvoir l’intégrité financière, la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources publiques comme moyen de préserver la stabilité économique et de renforcer la gouvernance démocratique dans l’espace CEDEAO.

@Gapola

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