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GIABA et CCDG engagent les femmes dans la lutte contre la criminalité transfrontalière

Rédigé par : Gapola

Le Groupement Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent de l’Afrique l’Ouest (GIABA) et le Centre de la CEDEAO pour le Développement Genre (CCDG) veulent engager les femmes de la sous-région dans la lutte contre la criminalité transfrontalière. Ils organisent du 12 au 14 décembre 2023, à Lomé au Togo, une table ronde et un atelier régional de mobilisation des femmes sur la criminalité économique et financière transnationale.

En effet, la lutte contre un phénomène tel que la criminalité transnationale nécessite la mobilisation de tous les partenaires.

Ainsi, dans le cadre de la vision 2050 de la CEDEAO, le GIABA met un accent particulier sur les défis de l’inégalité pour mieux lutter contre le phénomène dans la sous-région Ouest Africaine. C’est dans ce contexte qu’il organise à Lomé, avec le CCDG, une table ronde et un atelier régional de mobilisation des femmes sur la criminalité économique et financière.

L’initiative vise à sensibiliser les femmes sur la dimension genre de l’impact du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (BC/FT), dégager un consensus sur les perspectives d’intégration des questions des femmes dans la lutte contre la criminalité économique et financière transnationale organisée et les questions connexes dans l’espace CEDEAO.

Des différents rapports de recherches, le volume de la criminalité transfrontalière organisée s’élève à 870 milliards de dollars soit environ 1,5% du PIB mondial.

Et des études ont montré de façon significative la vulnérabilité des femmes face aux groupes criminels organisés transnationaux.

« L’éducation des enfants, qui vont devenir des adultes demain, vient de la femme. On a constaté aussi que les grandes personnes qui font le blanchiment de capitaux, impliquent les femmes (…) Il faut que la femme soit sensibilisée, connaisse bien les détails du processus de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. On ne peut pas arriver au bout de la lutte sans impliquer les femmes », a déclaré Jeffrey Isima (PHD), directeur Evaluation et Conformité du GIABA.

Selon Sandra Oulate, directrice du CCDG, les femmes et les jeunes ont un rôle important à jouer dans la lutte contre la criminalité transfrontalière dans la sous-région.

« Aujourd’hui les femmes et les jeunes sont les nouvelles cibles de cette trans criminalité et nous voulons mettre les moyens en place pour contrecarrer ces approches qui sont faites à ces populations vulnérables (…) D’abord elles peuvent assurer les modes de prévention dans les communautés, mais également on peut en faire des ambassadeurs au service de la paix et de la stabilité dans notre espace », a-t-elle indiqué.

C’est donc pour les sensibiliser à ne pas être partenaires de cette criminalité transfrontalière que le GIABA et le CCDG ont jugé nécessaire d’organiser cet atelier et la table ronde de Lomé.

« Les femmes peuvent jouer un rôle actif dans la détection des premiers signes de radicalisation. Elles pourront, dès lors, si elles disposent des ressources nécessaires, trouver une solution afin de stopper les processus de radicalisation. Elles pourront par exemple signaler des cas de radicalisation aux autorités concernées », a expliqué Barros Bacar Banjal, représentant-résident de la CEDEAO au Togo.

Prennent part à l’atelier et table ronde de Lomé, une quarantaine de délégués des ministères chargés des questions de Genre/Jeunesse, des organisations de la société civile, des institutions et agence de la CEDEAO et des partenaires techniques et financiers.

La rencontre sera marquée par l’adoption d’un document clé pour l’intégration des perspectives des femmes dans les efforts de lutte contre la criminalité économique et financière en Afrique de l’Ouest, le renforcement de la compréhension des femmes de leur rôle dans la prévention des crimes financiers et économiques et leurs implications actives, de même qu’une forte collaboration entre les acteurs au niveau régional.

@gapola

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