Le Togo ne se trompe pas de stratégies dans la lutte contre le terrorisme. La région des Savanes est la plus menacée, parce que se trouvant au nord du pays et donc frontalière avec les pays du Sahel. La coopération militaire, le gouvernement en fait une arme.
On peut définir la coopération militaire comme étant une forme de collaboration entre les forces armées de plusieurs pays dans le but de poursuivre des objectifs communs liés à la sécurité et à la défense. Elle peut prendre différentes formes et impliquer divers niveaux d’engagement.
Mais généralement, la coopération militaire repose sur le partage des ressources humaines et matérielles, des compétences, des renseignements, etc.
Le Togo recherche cette coalition
Le chef de l’État Faure Gnassingbé l’a encore rappelé en avril dernier à Abuja au Nigeria lors d’une réunion de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique.
Il a indiqué sa volonté de voir un renforcement de la coopération et des institutions régionales pour répondre à la menace grandissante : « Le terrorisme menace la substance même de nos États. C’est pourquoi, au fond, vaincre le terrorisme est notre seule option ».
Il a également mis en avant sa conviction par rapport au fait que « vaincre le terrorisme dans la sous-région ne peut s’entendre sans une coopération interétatique efficace. Et nous devons être à même de remporter les victoires militaires dans un contexte de menaces protéiformes et de conflit asymétrique ».
Par ailleurs, le dirigeant n’entend pas négliger les initiatives prises et à prendre pour « rallier les populations au maintien de l’État de droit et leur assurer des conditions de vie améliorées ». « Cette nouvelle organisation de la coopération militaire que j’appelle de mes vœux doit impérativement prendre en compte le contexte mondial », a-t-il souhaité.
Comment organiser alors cette coopération ?
Le pouvoir public est convaincu que les pays peuvent coopérer en organisant des programmes d’entraînement et de formation conjoints pour leurs forces armées, de sorte à l’adoption des normes, des pratiques communes et à faciliter l’interopérabilité entre ces forces.
Elles seraient alors prêtes à mener des opérations militaires conjointes, à échanger le plus efficacement possible les informations et les renseignements, ce qui va contribuer à détecter les menaces potentielles plus tôt et à prévenir les attaques terroristes.
Ces armées de différents pays pourront partager des ressources et des capacités militaires et des capacités opérationnelles comme les équipements, les technologies, les infrastructures militaires ou les moyens de transport, etc.
