Ainsi, l’occasion a été donc pour la haute hiérarchie de l’église catholique du Togo, de se prononcer sur la gestion de la crise liée à la pandémie de coronavirus, la présidentielle du 22 février et ses vagues de contestations et les lots d’assassinat perpétrés ces derniers mois.
Intervenant sur la question de la pandémie de coronavirus qui a dû entrainer la fermeture des églises, les évêques du Togo, ont donc profité de l’occasion pour exhorter le gouvernement et les autorités sanitaires à poursuivre leurs efforts pour maitriser le fléau.
Aux populations, ils les invitent à l’adoption des mesures barrières en attendant que les lieux de culte ne soient rouverts dans le strict respect des mesures préventives.
Spécialement marquée par l’élection présidentielle du 22 février 2020, qui a reconduit le Président sortant Faure Essozimna Gnassingbé, la situation politique s’est soldée par de fortes contestations.
Selon la Conférence des Évêques du Togo (CET), « sans une sérieuse réforme du cadre électoral en vue d’élections libres et transparentes, crédibles et paisibles, la démocratie ne peut pas réellement fleurir au Togo ». Et d’ajouter, « tant que la vie sociopolitique sera dominée par l’armée, que le pouvoir politique et judiciaire ne seront pas réellement indépendant, tant que la corruption et impunité continueront de prospérer … les tensions ne pourrons réellement s’apaiser ».
Les violences et assassinats perpétrés ces derniers mois au Togo, n’ont pas été passés sous silence.
Abordant le sujet, les évêques ont d’abord procédé à l’historique des cortèges d’assassinats perpétrés au Togo dans l’intervalle des trois derniers mois.
Il s’agit notamment d’un père de famille assassiné dans la nuit du 22 et 23 avril à Adakpamé, de l’assassinat le 03 mai 2020, du Chef Corps BIR, Lieutenant-Colonel, Madjoulba Bitala, et plus récemment le 21 mai, l’élimination du jeune Mohamed, à Avedji Sun City, le 21 mai.
Des situations qui selon les Évêques, «sont aggravées par le sentiment d’impunité dont bénéficient les auteurs de ces forfaits qui agissent parfois à visage découvert ».
Ainsi profondément indignés, les Évêques, « dénoncent et condamnent avec la plus grande fermeté cette façon cynique et opaque de procéder en jouant avec ce que l’homme a de plus sacré : la vie ».
Dans la logique exprime-t-il leur proximité et leur compassion aux victimes de toutes les formes de violence et de d’injustice.