Le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique s’est prononcé lundi 06 mai 2024, sur l’affaire Agbenane Kokou Séka. Démis de ses fonctions de proviseur du lycée d’Alokoegbe, Prof Dodzi Komla Kokoroko lui reproche son devoir de réserve.
En effet, vendredi 03 mai 2024, Prof Dodzi Komla Kokoroko, ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique a démis par arrêté, Kokou Agbenane Séka de ses fonctions de proviseur du lycée d’Alokoegbe. Ceci, après que ce dernier ait accordé une interview à TV5 Monde, sur l’état défectueux de son lycée.
Sur Victoire FM lundi, Prof Dodzi Komla Kokoroko, ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique a expliqué sa décision relevant le proviseur de ses fonctions.
” Il ne s’agit pas de mutiler la liberté d’expression. Ce n’est pas à mon âge qu’on devient subitement dictateur. Mais au fond, ce qui est reproché au proviseur d’Alokoegbe, c’est le devoir de réserve qui est un principe consubstantiel à toute administration publique ” a-t-il indiqué avant d’ajouter : ” Je n’ai jamais fu mes responsabilités. La problématique d’écoles, d’infrastructures en délitement je les assume et nous progressons sous l’autorité du président de la République avec une projection. Et aujourd’hui, il faut être myope pour ne pas reconnaître qu’il y a un saut qualitatif tout au temps insuffisant voulant redonner des infrastructures de qualité à nos apprenants, au corps enseignant et d’encadrement ”.
Selon le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique, qu’on dise que certains établissements sont dans des conditions inacceptables n’est pas une fausseté.
” Moi-même, j’en croise et je dis fermement que ce n’est pas digne de nous. J’ai beaucoup de détachement. Mais en revanche, un proviseur, premier collaborateur déconcentré, n’a pas vocation à parler comme on rentre dans une épicerie du quartier et c’est de ça qu’il s’agit ” a-t-il soutenu avant d’ajouter : ” C’est moi qui l’ai nommé proviseur sur des aspirations qui me sont propres. C’est moi qui juge aujourd’hui qu’il ne peut plus l’être. La liberté est la règle et la restriction l’exception et in concreto, il ne revient pas à un proviseur de bavarder comme bon lui semble sur l’état du secteur éducatif. En revanche serait dû être un parent d’élève, un élève, un enseignant ça ne causera aucun problème. Mais dans le cas d’espèce, il était missionnaire de répondre à des questions intéressant le ministère. Son devoir de réserve n’a pas été respecté ”.
Pour Prof Kokoroko, le proviseur pourrait également faire valoir son droit de retrait, s’il estimait que les conditions de travail ne sont pas réunies.
” Toutes les fois que je suis saisi du caractère désuet des établissements, j’ai toujours pris mes responsabilités. Donc si cette situation est remontée, je crois qu’une décision assez humaine, courageuse sera prise et je considère pour ma part qu’il n’est pas du ressort d’un proviseur de s’en donner à de telles déclarations” a-t-il conclu.
@gapola
