Dans le cadre de la célébration de la Journée Zéro Discrimination, le Réseau des Associations des Personnes Vivant avec le VIH au Togo (RAS+ Togo) a tenu lundi 27 février 2023 à Lomé, un atelier sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH-Sida. Objectif, lutter contre la stigmatisation et la discrimination au Togo et partager les résultats du rapport annuel de l’Observatoire des Droits Humains et VIH.
Placé sous le thème : ” Zéro discrimination pour mobiliser et supprimer les lois discriminatoires ” et avec le concours de ONUSIDA, la rencontre vise à agir urgemment contre les lois discriminantes et à intensifier la riposte pour atteindre Zéro discrimination au VIH.
En effet, bon nombre de personnes vivant avec le VIH-Sida n’ont pas accès aux soins à cause des stigmatisation et discrimination.
” Les études nous rappelle que la stigmatisation et la discrimination demeurent dans notre société. L’observatoire des droits humains qui œuvre au quotidien au côté de nos frères et sœurs et personnes vivant avec le VIH-Sida souffrent le martyr. Ces discriminations sont physiques, sexuelles et sont présentent au niveau des familles, en milieu professionnel et dans quelques unités de soins de santé ” fait remarquer Augustin Dokla, président de RAS+ Togo.
Selon Dr Amen Kokou Hlomewoo, coordonnateur de l’Observatoire, les études ont été menées en 2022 dans 100 structures sanitaires réparties sur l’ensemble du territoire national.
Des études, 313 personnes ont avoué avoir subi des discriminations au cours de l’année 2022 contre 419 personnes en 2021.Le Grand Lomé est en tête avec 67 personnes, la région des Plateaux avec 59 personnes, la région Maritime avec 45 personnes, la Centrale avec 36 personnes, la Kara 30 personnes et les Savanes avec 19 personnes.
Le nombre des hommes ayant de relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est de 19 dont 10 à Lomé, 7 dans la Centrale, 1 dans la région des Plateaux et également 1 dans la Kara.
Les professionnels de sexe (PS) sont au total 31 dont 25 dans le Grand Lomé, 3 de la Centrale, 2 des Savanes et 1 de la Kara.
S’agissant de la violence basée sur le genre, la violence psychologique arrive en tête avec 199 cas, suivie de la violence verbale 195 cas, la violence physique 51 cas, la violence économique 23 cas et la violence sexuelle 13 cas.
En 2022, l’Observatoire a touché 43.505 personnes par sensibilisation sur la question, soit 42.835 personnes de façon générale et 285 HSH et 385 PS.
” Au début de la lutte, on s’est beaucoup concentré sur le traitement et les soins. Mais malgré la disponibilité des soins, on a constaté que la persistance du problème liée à la discrimination des personnes vivant avec le VIH-SIDA, empêche bon nombre de malades d’avoir accès aux soins. C’est pourquoi, pour ce quinquennat, ONUSIDA a voulu mettre l’accent sur la discrimination et la stigmatisation. D’où la célébration chaque 1er mars, de la Journée Zéro discrimination ” a rappelé Dr Angèle Maboudou, conseillère en informatique et stratégie à ONUSIDA.
En effet, depuis 2005, le Togo s’est doté de loi visant à lutter contre la discrimination.
” Le Togo s’est approprié ces notions de droits humains depuis 2005, avec le vote de la loi de la protection des personnes en matière de VIH. Mais l’existence de cette loi, n’efface pas les personnes qui discriminent. C’est pourquoi nous remercions ONUSIDA, qui nous a toujours donné des outils de collecte des données liés aux droits de santé humaine ”, a indiqué Prof Vincent Pitché, secrétaire permanent de CNLS-IST.
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