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David Ourna Gnanta : ” Le découpage électoral actuel est un découpage réaliste fondé sur les principes de gouvernance de consensus”

Rédigé par : Gapola

A quelques mois des élections législatives, la question du découpage électoral fait débat au Togo. Si au sein de l’opposition, des voix s’élèvent pour un nouveau découpage électoral qui prend en compte les résultats du RGPH-5, à l’Union pour la République (UNIR), le seul critère démographique ne saura déterminer un nouveau découpage électoral. Dans cet entretien, David Ourna Gnanta, un des cadres du parti au pouvoir répond aux critiques de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) sur la question et se prononce sur d’autres sujets de l’actualité nationale. Lisez plutôt !

Gapola : L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et d’autres partis de l’opposition lancent un appel pour un nouveau découpage électoral avant les prochaines élections législatives. Que pensez-vous de cette exigence de ces partis politiques de l’opposition ?

David Ourna Gnata : Pour un parti politique qui aspire à participer aux élections, c’est de bonne guerre. Mais je pense que les arguments évoqués par l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ne sont pas fondés, parce que le découpage électoral actuel est un découpage réaliste qui se fonde sur les principes de gouvernance de consensus. Notre gouvernance prône l’inclusion et fait en sorte que toutes les composantes du pays se retrouvent au niveau de la représentation nationale. Ainsi, notre parlement reflète toute la société togolaise. On ne peut donc faire un découpage électoral en s’enfermant uniquement sur le critère démographique si nous voulons la stabilité de notre pays. Il n’est pas question d’exclure les minorités. Il faut toujours faire en sorte que les minorités puissent se retrouver dans la gouvernance. D’autres pays ont été déstabilisés du fait de l’exclusion des minorités et je ne pense pas que le Togo devrait copier de mauvais exemples.

A l’ANC on ne parle pas d’exclusion. Le parti réclame un découpage juste où tous les députés élus ont le même poids électoral

Plus haut, je disais qu’on ne doit pas s’enfermer sur un seul critère et celui démographique ne saurait guider un découpage électoral. Je pense que le travail qui a été fait, l’ai été de façon consensuelle en intégrant des paramètres tant démographique, spatial et socio ethnique de notre pays. Je pense qu’il faut sortir de cette forme d’analyse qui crée des clivages ethniques et qui peuvent entraîner l’exclusion de certaines composantes de la société togolaise.

Les partis politiques de l’oppositions appellent aussi à la cessation des violations continues de la constitution. Qu’en dites-vous ?

Nous sommes une démocratie en construction et le fonctionnement institutionnel reste un défi. De façon collective, nous allons et nous devons tous nous impliquer pour améliorer au fur et à mesure le fonctionnement institutionnel de sorte à consolider nos institutions. C’est un travail collectif. Les partis politiques vont y contribuer et il y a un cadre de dialogue crée à cet effet. Nous sommes dans une sorte de gouvernance de consensus. Que chaque acteur accepte de se retrouver dans ce cadre national de dialogue pour poser ces problèmes de sorte que les solutions consensuelles soient trouvées.

Vous êtes de l’UNIR. Comment le parti au pouvoir prépare-t-il les futures élections ?

Vous savez, un parti politique doit être prêt tous les jours pour les élections. Ce que je sais de mon parti, c’est qu’il est présent dans toutes les contrées de notre pays et ce parti regorge d’assez de cadres et de leaders. En tout cas, de la majorité du pays. Si demain matin on parle d’élection, la machine UNIR se mettra en branle.

Aujourd’hui, on accuse également le gouvernement d’empêcher les activités politiques de l’opposition. Font-elles peur au pouvoir ?

Je n’ai pas à ma connaissance que le gouvernement ait empêché des partis en règle de mener des actions politiques sur le terrain. Je pense que les manifestations publiques et les réunions sont régies par des règles. Si cela est arrivé quelque part, on doit pouvoir l’arrêter parce que nous ne l’encourageons pas. Nous avons un grand respect pour nos adversaires politiques. D’ailleurs, on n’existerait pas sans adversaire et on ne fera pas la politique sans adversaire. Pour nous, chaque parti politique conforme aux règles de la République peut exercer ses activités en toute liberté.

Quel message avez-vous pour la classe politique togolaise ?

Au-delà de nos divergences politiques, regardons ensemble le développement du pays. Notre devoir, c’est que notre génération arrive à bâtir aujourd’hui, un pays de paix et prospère pour les générations futures. Oublions nos petites personnes, travaillons à bâtir une société prospère pour nos enfants qui demain nous reconnaîtront le travail bien fait pour un pays épanoui.

Ces temps-ci, les journalistes sont emprisonnés au Togo. N’est-ce un recul de la liberté de la presse dans le pays ?

A nos amis journalistes qui se retrouvent en difficulté avec la loi, nous prions qu’une solution soit trouvée à cette situation. C’est aussi l’occasion d’inviter les uns et les autres, à ne pas se verser dans les injures. Il faut savoir raison garder face à toutes les situations. Il faut également faire en sorte de sauver les acquis du président de la République en matière de liberté de la presse et de la liberté d’expression et faire en sorte que le nom du pays ne soit pas trainé dans la boue. La sagesse, le sens de la responsabilité et la culture de la tolérance doivent prévaloir dans la gestion de ces genres de problèmes au Togo.

@gapola

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