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Prolifération des carrières sauvages : ACI-Togo met Abatekopé en danger et compromet les travaux de dédoublement de la route Lomé-Aného

Rédigé par : Gapola

Le phénomène de carrières sauvages d’extraction et de commercialisation du sable prend de plus en plus d’ampleur. Ceci au grand dam des populations surtout celles riveraines. Tous les usagers de la voie Lomé-Aného peuvent aisément constater l’installation d’un grand pôle d’extraction de sable peu avant le poste de péage d’Aného. A Abatékopé plus précisément, un grand lac artificiel est en création en la faveur de l’extraction du sable par l’entreprise Africaine de Commerce et de l’Ingénierie du Togo (ACI-Togo). Le site est à quelque cent mètres de la nationale N°2 dont les travaux de dédoublement sont en cours.

Il est bien surprenant qu’aucune autorité de la ville d’Aného n’a été inquiétée par ce drame environnemental qui s’écrit depuis quelques mois. Il nous revient que c’est un projet d’une égérie de la République. 
Les autorités locales étant bien au courant de l’initiative de ce ponte du régime, se contentent juste de contempler ce drame qui s’écrit sous les yeux. Il est d’une évidence implacable que cette carrière ne respecte aucune norme élémentaire d’extraction de sable.
L’on se pose beaucoup de questions aujourd’hui sur les études techniques préalables qui ont été exécutées par les autorités des mines avant l’octroi du permis d’exploitation. Sinon avec le phénomène d’érosion côtière, engendrant l’avancée de la mer et surtout l’agrandissement de nos villes, le dédoublement de cette route reste une nécessité. Et pour ce faire, il faudra trouver de l’espace libre à côté de l’ancien bitume.
De surcroit depuis quelques jours, ACI-Togo a fait recours à une société étrangère avec des bulldozers en nombre sur le site pour l’intensification du dragage en profondeur. Ceci augmente les graves conséquences sur les populations. Bien plus, l’élargissement de la voie en cours est bien compromis. Les trous deviennent de plus en plus grands et béats et ne laissent aucune possibilité de remblai. Et c’est là qu’on peut s’étonner du mutisme de l’Entreprise SOROUBAT en charge des travaux de dédoublement de la voie.
L’entreprise dont les travaux sont actuellement à Togokomé a fait quelles études préalables sur les possibilités de continuer ses travaux jusqu’à Aného lorsqu’ACI-Togo pose de graves entraves à quelques kilomètres de Togokomé où elle est actuellement ? Depuis l’interdiction de l’extraction et de la commercialisation du sable marin en 2011, le fléau de carrières sauvages règne en maître bien souvent avec la complicité active des pontes du régime. Le cas d’Abatekopé devient dramatique dans la mesure où c’est toute la nationale N°2 qui est directement touchée par la cupidité et l’affairisme des insatiables. Par ailleurs, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union Européenne (UE) qui financent les travaux de dédoublement doivent sortir de leur silence coupable pour éviter le pire.
Il en est de même pour les ministres des Mines et des Energies Marc Ably-Bidamon et de l’Environnement Oladokoun Wonou David qui sont vivement interpellés sur ce laisser-aller suffocant.
Source: Le Correcteur Num 917 du lundi 10 Février 2020

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