Assurer la protection sanitaire des populations de la sous-région ouest-africaine est désormais une priorité pour les dirigeants de la Cedeao. Et cette protection passera par l’approche “Une seule santé”.
Cette approche est un concept mis sur pied par les organisations spécialisées de la santé humaine, animale et environnementale, suite au constat selon lequel 60% des maladies humaines sont d’origine animale.
Au cours d’une rencontre la semaine dernière, à Lomé, des experts des pays de la CEDEAO et la Mauritanie ont fait le bilan des activités menées dans le cadre de la mise en œuvre de cette approche. De ce bilan, les experts de la santé de la sous-région jugent nécessaire de s’inscrire dans une approche concertée entre les différentes organisations.
“Une seule santé” est un concept né de la conviction selon laquelle la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale ne font qu’un. Ainsi, est-il apparu nécessaire de décloisonner les approches de ces questions sanitaires.
Selon Dr Karim Toukara, les acteurs sanitaires doivent de travailler ensemble pour faire face aux différentes pathologies.
“Le concept est né de la prise en compte des grandes opportunités liées à la protection de la santé publique par des politiques de prévention et de contrôle des pathogènes au niveau des populations animales à l’interface homme/animal/environnement. La mise en œuvre de ces politiques place en première ligne les vétérinaires et les propriétaires d’animaux mais aussi tous ceux qui sont en contact régulier avec la faune sauvage et l’environnement, notamment les pêcheurs, les chasseurs, et les gestionnaires d’espaces protégés“, a expliqué le représentant de l’OIE pour l’Afrique de l’ouest.
Pour le Prof Mijiyawa, ministre de la santé et de l’hygiène publique la vision sectorielle de la santé humaine est désormais révolue.
“Les changements climatiques, la déforestation impactent considérablement sur les épidémies dont nous sommes atteints en tant qu’être humain… Au Togo, il y a la mise en place d’organe de coordination entre le ministère de la santé, de l’agriculture et de l’environnement chargé du suivi et de la surveillance des cas, mais aussi de la définition d’approches de solutions pour une meilleure santé humaine, animale, végétale et environnementale“, a-t-il fait savoir.
En vue de la mise en œuvre effective de cette approche, les Etats-Unis et l’OMS se sont engagés à soutenir les démarches qui s’inscrivent dans ce cadre.
Eza Agbévi