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TOGO : LE G7 CRAINT LE DURCISSEMENT DE LA CRISE POLITIQUE, SI LES ÉLECTIONS SONT ORGANISÉES SANS LES RÉFORMES

Rédigé par : Gapola

Le Groupe des 7 Organisations de la Société Civile (G7) continue de suivre de près l’évolution de la crise politique qui secoue le Togo depuis août 2017. Constatant que le dialogue inter-togolais ouvert le 19 février 2018 peine à connaître un aboutissement, le G7 dans  un communiqué rendu public  samedi, invite les protagonistes de la crise à la vigilance et à  œuvrer pour éviter son enlisement.

Le G7 se dit perplexe vis-à-vis de l’aboutissement du dialogue inter-togolais et craint une possible nouvelle crise politique. Pour ce regroupement d’Organisations de la Société Civile,  la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO dans son application fait face à des difficultés qui peuvent entrainer une prochaine instabilité plus grave, si elles ne sont pas résorbées. 
“Les espoirs placés dans la feuille de route proposée par les chefs d’Etats lors de la 53ème session de la CEDEAO tenue à Lomé le 31 juillet 2018, pour une sortie de crise, demeurent. Les étapes clés rencontrent des blocages. On pourrait donc s’inquiéter quant à la mise en œuvre effective de la feuille de route qui, rappelons-le, ne concerne pas que les élections”, souligne le communiqué.
Suite à ce constat, le G7 fidèle à son rôle de veille et d’éveil,  attire l’attention des différents acteurs engagés dans la résolution de cette crise, “que la situation sociopolitique du Togo, va de mal en pis, nonobstant le calme apparent qui prévaut”. 
Le G7 demande à cet effet au comité de suivi de la feuille de route, au parti au pouvoir UNIR et à la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition, une accélération autour des points liés à l’adoption des réformes constitutionnelles avant la tenue des élections législatives et locales de cette année.
Il invite particulièrement le Comité de Suivi de la feuille de route à “accompagner davantage UNIR et la C14 vers une discussion complète et franche autour de la prise de fonction de leurs membres devant siéger à la CENI, en prenant en compte les points de discorde sans oublier les conditions nécessaires pour une bonne organisation des élections locales et législatives”. 
Il plaide ensuite auprès du gouvernement, au nom du dialogue, pour la concrétisation des mesures d’apaisement par l’accélération des procédures judiciaires en vue de la libération des détenus politiques restants y compris Joseph Eza, Mensenth Kokodoko, Assiba Johnson, et Foly Satchivi.
A la communauté internationale, il lance un appel pressant à briser le silence pour une sortie de crise effective, car, souligne le communiqué, “tout appui post conflit, après un quelconque rebondissement de la crise actuelle, serait tardif et serait par conséquent, considéré comme inopportun”. 
En attirant l’attention des différents acteurs impliqués dans la crise, le G7 précise que “s’il est vrai que les élections sont importantes pour le Togo, il est aussi vrai que les élections organisées dans un climat de désaccord constituent un grand risque pour la stabilité du Togo”.
Esaïe EDOH

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