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TOGO : POUR UN APPRENTISSAGE A VISAGE HUMAIN, SAAD RÉCLAME UN CODE SPÉCIFIQUE

Rédigé par : Gapola

Préoccupée par le respect des droits des apprentis, la Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) a lancé mercredi à Lomé, le débat sur les conditions de travail et de vie des apprentis souvent, caractérisées par des abus multiformes. C’était au cours, d’un atelier de sensibilisation et de réflexion avec les acteurs du secteur de la formation professionnelle sur le nouveau contrat des apprentis et la nécessite de l’adoption du code spécifique sur l’apprentissage.

Cette rencontre qui a réuni les acteurs de la direction de l’apprentissage, de la direction des examens, concours et certifications, du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de la direction de l’artisanat vise à relancer le processus d’adoption du code spécifique de l’apprentissage en vue de son adoption et une mise  application effective et revoir le contenu du nouveau contrat d’apprentissage.
Selon Victoire Yao, assistante chargée de l’animation et de la formation à SADD, l’inexistence des textes favorise les violations des droits des apprentis sans qu’aucune possibilité de sanctions ne puisse s’appliquer aux acteurs de ces violations. Et les conditions de travail et de vie des apprentis ne peuvent être améliorées que grâce à un cadre juridique contraignant mais adapté.
« Pour un apprentissage à visage humain, SADD appelle tous les acteurs de l’artisanat et de l’apprentissage et les départements ministériels concernés à s’impliquer dans la relance du processus  en vue de l’adoption du Code spécifique et sa mise en application effective. Ce serait l’occasion également d’engager la réflexion pour voir comment associer les acteurs concernés dans la relecture du nouveau contrat type officiel d’apprentissage afin de revoir le contenu dudit contrat », a-t-elle expliqué.
Et pour y arriver, les participants à cet atelier, auront à passer en revue les conditions d’apprentissage des jeunes et mettre en évidence le non-respect de leurs, relever ensemble les problèmes lié à la non adoption du code spécifique de l’apprentissage aux autorités, mettre en évidence la pertinence et l’utilité du code spécifique de l’apprentissage, amener les décideurs présents à cet atelier à partager les préoccupations des uns et des autres en lien avec la non adoption du Code, faire des recommandations et définir des stratégies appropriées pour l’adoption du Code et d’engager des réflexions sur la possible relecture du contrat type d’apprentissage pour son amélioration.
Notons que l’apprentissage constitue un débouché qui contribue à réduire le taux de chômage au Togo. Et l’adoption d’un Code spécifique sur l’apprentissage au Togo, mettra fin aux « longues heures de travail ; des punitions corporelles ; des violences verbales, dégradantes et humiliantes ; des harcèlements sexuels ; des travaux domestiques et champêtres presque obligatoires pour les apprentis au profit des maîtres-artisans ce qui les privent d’un temps raisonnable de formation ; la non jouissance des jours fériés par les apprentis ; les conditions d’hygiène et de sécurité précaires dans les ateliers ; le recours de certains maîtres-artisans à des contrats d’apprentissage illégaux au mépris du contrat type officiel ; les charges financières très onéreuses pour les cérémonies dites de « libération », etc.
Edem KOAMI

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