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L’Association Petite Sœur à Sœur continue sa lutte contre la prostitution des jeunes filles. Avec l’appui d’Action Medeor et du Ministère Allemand de la Coopération et du Développement (BMZ), elle a ouvert mercredi 26 mai 2021 à Vo, une Journée de réflexion avec les autorités administratives et traditionnelles. Objectif, les sensibiliser et les amener à faire des propositions concrètes pour la lutte contre la prostitution des jeunes filles dans la préfecture.
La prostitution, le plus vieux métier du monde, autrefois exercée par les femmes âgées, a fini par gagner les jeunes filles. Une situation occasionnée par la précarité dans les milieux ruraux et qui finissent par conduire les jeunes filles à quitter les campagnes à destination des milieux urbains pour se prostituer
Face à cette situation qui a pour conséquence, les grossesses précoces et non désirées, la propagation des IST/VIH/SIDA, la consommation des substances psychoactives et dans le pire des cas la mort, l’Association Petite Sœur à Sœur, s’est donc engagée à prendre le problème à bras le corps. Ce, en ouvrant mercredi une Journée de réflexion avec les autorités administratives et traditionnelles de Vo sur la question.
Placée sous thème : « La contribution des autorités étatiques et traditionnelles à la lutte contre la prostitution des jeunes filles », l’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet : « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles ».
En termes d’objectifs, la rencontre vise à sensibiliser les autorités administratives et traditionnelles sur la prostitution des jeunes filles et de les amener à faire des propositions concrètes et innovantes pour lutter contre le phénomène.
« A travers cette activité, nous voulons réfléchir avec les autorités administratives et traditionnelles de la préfecture de Vo pour les amener à identifier des actions concrètes qu’ils peuvent mener dans leur communauté pour freiner le phénomène de la prostitution des jeunes filles. Parce que le phénomène de la prostitution des jeunes filles prend de l’ampleur à Lomé et dans toutes les grandes villes. Et si rien n’est fait, on risque de retrouver tous nos enfants dans la rue», a souligné Yawo-Akototsè Ama, Directrice Exécutive de l’Association Petite Sœur à Sœur.
Spécifiquement, il est question à travers les réflexions, d’informer les participants sur l’ampleur de la prostitution des jeunes filles, de les amener à proposer des actions concrètes et susciter leur collaboration à la lutte contre la prostitution.
Pour Leguede Kokou, Préfet du Vo, la démarche engagée par l’association Petite Sœur à Sœur, revêt toute son importance en ce sens où la femme joue un rôle capital dans le développement d’un pays.
« Le sujet tel qu’évoqué est d’une grande importance. Pour permettre à la femme de jouer son rôle de développement, il faut qu’elle soit éduquée. Je salue la journée de réflexion qui va nous amener à des réflexions approfondies», a-t-il déclaré.
Petite Sœur à Sœur contre la vulnérabilité
Pour mieux lutter contre la vulnérabilité des jeunes filles, l’Association Petite Sœur à Sœur a initié nombre d’actions à travers son Projet : « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles ».
Ainsi les composantes du Projet prennent en compte, l’amélioration des connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive, la formation sur la création et la gestion des Activités génératrices de revenus (AGR), l’accompagnement psychologique et des activités de plaidoyer auprès des autorités et leaders communautaires pour ne citer que celles-là.
Rappelons que les réflexions ont également connu la participation de Minogblom Kodjo, Maire de Vo3, la Commune ayant abrité l’évènement.
Caleb AKPONOU
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