Le Togo continue de convaincre par la cohérence de sa politique et la constance de ses engagements. Cette dynamique, qui place le pays parmi les réformateurs les plus réguliers du secteur en Afrique de l’Ouest, vient une fois encore d’être récompensée par un nouveau financement destiné à renforcer l’accès à l’électricité.
Le pays attire de plus en plus l’attention et surtout la confiance des partenaires. Le récent accord de financement de 62 millions d’euros, soit environ 40,7 milliards de francs, signé lors du Forum Royaume-Uni – Afrique francophone de l’Ouest et du Centre (UK-WCAF IV) les 12 et 13 novembre 2025 à Lomé, en est l’illustration la plus éclatante.
Loin d’être une simple rencontre diplomatique, le forum a servi de vitrine pour une stratégie énergétique structurée, soutenue par un leadership engagé et une feuille de route cohérente. Selon le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, les investissements dans le secteur de l’énergie constituent la colonne vertébrale de l’industrialisation nationale.
Le dirigeant a d’ailleurs invité les partenaires britanniques à concentrer leurs engagements sur des infrastructures productives, capables d’améliorer la compétitivité du tissu économique local. Une invitation entendue.
312 localités rurales bientôt électrifiées
Grâce aux 62 millions d’euros injectés par le Royaume-Uni, le Togo va électrifier 312 localités rurales, ce qui représente environ 250 000 personnes. Le projet prévoit la construction de 1 300 kilomètres de lignes moyenne tension, de 882 kilomètres de lignes basse tension, ainsi que l’installation de 312 postes de transformation.
Cet accord s’inscrit dans un mouvement déjà amorcé. Le gouvernement togolais avait en effet déjà lancé en 2025, par exemple, un projet visant à raccorder 172 localités supplémentaires. L’initiative vise à couvrir environ 35 000 personnes, à produire 9,3 GWh dès la première année d’exploitation, et à créer plus de 600 emplois, directs comme indirects.
Aussi, au fil des échanges au cours du forum, le Togo a présenté une série de projets structurants qui confirment son cap. Parmi eux figure la construction d’une centrale thermique à cycle combiné de 250 MW, destinée à soutenir durablement la production nationale et à stabiliser les coûts de l’énergie.
Le pays prévoit par ailleurs le développement d’une plateforme de gazéification et de regazéification pour diversifier son mix énergétique, ainsi que l’intensification des solutions de stockage afin de répondre aux exigences croissantes de stabilité et de résilience du réseau.
Résultats mesurables
En 2024, le taux d’électrification a atteint 70 %, soit 2 points de plus qu’en 2023 et 20 points de plus qu’en 2020. Une progression rapide, constante et mesurable, toujours un très bon argument face aux partenaires étrangers. Cette rigueur, cette vision et ces résultats ont largement contribué à convaincre le Royaume-Uni.
Le forum a d’ailleurs été particulièrement fructueux pour l’ensemble des secteurs représentés. Dès la première journée, les partenaires présents ont mobilisé plus de 250 milliards de francs CFA au bénéfice de l’énergie, de l’éducation, de l’agriculture et de la digitalisation, entre autres.
En s’achevant sur cette signature majeure et sur une mobilisation financière exceptionnelle, le UK-WCAF IV aura surtout confirmé une chose : le Togo sait défendre ses projets, argumenter sa vision et convaincre ses partenaires. Avec sa stratégie énergétique, ses initiatives concrètes et une diplomatie économique active, le pays avance clairement vers son objectif : l’accès universel à l’électricité d’ici 2030.









