Depuis quelques années, cette initiative est ancrée dans les mœurs du public sportif togolais et est devenue presque une tradition. A sa 4ème édition cette année, le projet “Non à la violence dans les stades” promu par Érick Matchame, a connu une innovation, celle du choix du terrain et de la participation des équipes féminines. L’objectif de cet événement est de véhiculer des messages de paix et faire connaître le but du football, afin d’avoir dans les années à venir des matchs de football sans violence.
Cette année, c’est le terrain de l’État-major qui a accueilli les différentes rencontres. En levée de rideaux mercredi, le football féminin a été à l’honneur avec la rencontre entre les U15 de l’académie Amis du Monde. Ensuite le match de gala entre l’équipe des FAT et celle de l’Association des Conducteurs Routiers de Hollando (ACRH FC). 0-0 dans le temps réglementaire et les FAT l’emportent dans les tirs aux buts (4-2). Enfin, la remise des principaux prix aux vainqueurs, aux vaincus et aux arbitres qui ont officié ces différents matchs.
Selon Érick Guitcha Matchame, promoteur du projet “Non à la Violence dans les stades”, le choix du terrain n’est pas le plus important. Aujourd’hui, il est plus question d’arriver à mettre fin aux violences sur nos terrains.
“C’est un besoin pour le football togolais, pour le sport togolais, j’y suis là, je le fais, c’est volontiers et je continuerai toujours à se battre là-dessus. Le choix du terrain n’est pas assez important, le plus important c’est de lancer le projet et de le faire à chaque fois sur les terrains périphériques, on croirait que je dors là-bas. Je pense que les togolais ne sont pas que sur les terrains périphériques, ils sont aussi à l’Etat-major et aussi dans le nord du pays et j’ai parcouru tout le pays… Si je dois prendre des décisions par rapport à tout ce qui se passe, je prendrai des points en moins pour les équipes qui ont été violentes ou dont les supporters ont été violents, je leur enlèverai 3 points avec des sanctions financières importantes” a-t-il fait savoir.
Pour Oloufadé Adekambi, entraîneur de Dyto, qui a joué pour la circonstance dans l’équipe des FAT, ce projet est à soutenir et le public doit être fairplay car les arbitres sont des humains et peuvent commettre des erreurs.
“…Je pense que c’est très important parce que le football reste un jeu, une fête. Les gens doivent comprendre que les arbitres sont humains et peuvent commettre des erreurs. Il y a la loi du jeu, il y a la commission de discipline, la violence n’est pas la solution. Il va falloir que le fairplay puisse régner”, a-t-il indiqué.
Le projet “Non à la violence dans les stades”, connaitra son apothéose cette saison via un tournoi suivi de la soirée des récompenses. Vivement que ces messages véhiculés puissent véritablement atteindre la cible.
John ATTISSO