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LA JEUNESSE TOGOLAISE ET LA POLITIQUE : UNE HISTOIRE DE DÉSAMOUR OU D’INCOMPRIS ?

Rédigé par : Gapola

La politique, un idéal universel, républicain par lequel  aucun citoyen ne peut manifester son désintérêt. La sacralité de la chose publique recommande une certaine participation, une vigilance ou un apport de chacun à l’édifice républicain. La nécessité de converger nos efforts pour une nation meilleure fait de la politique, une activité intellectuelle au quelle chaque jeune doit se livrer.

Au Togo la politique reste une énigme à élucider, un véritable labyrinthe complexifié. La méfiance des jeunes togolais à l’égard de la politique, un phénomène regrettable qui trouve ces motifs légitimes parfois. Cela se justifie par l’apologie de la gérontocratie au détriment de la juvénilisation de la classe politique tous bords confondus.
 L’hétérodoxie caractérise la politique au Togo, un environnement malsain, voire macabre qui justifie le regard lointain de la politique togolaise par les jeunes. Dans une parodie de démocratie comme le Togo, la libéralisation du débat n’est qu’une façade entrainant le non respect du principe du contradictoire qui a pour conséquence directe la censure voir de l’autocensure. Au nom de notre constitution libérale de la 4 éme  République adoptée le 27 septembre 1992 et promulgué le 14 octobre 1992, on devrait normalement assister à la prééminence de la pluralité d’opinion.
Au Togo, la politique est diabolisée, un milieu hermétique entrainant des dérives de toutes natures comme l’institutionnalisation de la corruption et la patrimonialisation du pouvoir. Militer dans un parti politique au Togo n’est pas perçu comme un élan constructif, un engagement républicain mais plus tôt une activité frivole, chronophagique et sans intérêt. Cette perception de la politique par la jeunesse est révélatrice d’un manque d’enthousiasme dans cet univers, un malaise qui ne dit pas son nom. 
Aujourd’hui la crise togolaise fait régner un climat anxiogène, délétère renforçant la conviction de la jeunesse togolaise selon laquelle l’absence d’alternance constitue une fatalité. Entre analphabétisme politique, le zèle, la cupidité et le nombrilisme, la jeunesse togolaise se retrouve dans ces tares sans ambigüité. L’orthodoxie voudrait dans un pays normal que la jeunesse se positionne comme une alternative crédible, mais hélas très peu militent, très peu sont décisionnaires, très peu ont des visés électoralistes. Ils sont très peu à compétir pour des échéances électorales, ils ne constituent qu’un champ d’expérimentation des résolutions publiques majeures de notre classe politique dirigeante.
Faut-il rester dans un tel schéma de somnolence totale ? Les jeunes doivent pour rendre meilleure la postérité prendre leurs cartes de militants dans des parties politiques, être actif en s’investissant dans le débat public. Si on part de principe que la république de demain ce sont ces jeunes alors ces derniers n’ont aucun intérêt à briller par leur mutisme. Il faut désormais évincer l’apathie, l’inertie qui nous anime en participant aux élections municipaux comme conseillers municipaux comme maire, aux élections législatives car cela constituerait un tremplin à l’avenir pour cette jeunesse pour la magistrature suprême. Certes il faut extérioriser nos ressentiments sur les réseaux sociaux mais il est mieux d’assurer des postes de responsabilités pour conditionner et déterminer avec certitude notre avenir. 
Ashraf                       

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